L’Union européenne a imposé, vendredi dernier, des sanctions à cinq personnalités maliennes dont le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Ces responsables maliens sont accusés par l’organisation européenne, de faire obstacle à la transition politique du Mali. Des partis et groupements politiques ont condamné « une cabale » contre le Mali.
Après les sanctions économiques et financières prises par les chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO, le 9 janvier dernier à l’encontre du Mali, cinq responsables de la Transition viennent d’être sanctionnés par l’Union européenne. Cela suite à la décision des autorités de la Transition malienne de repousser de plusieurs années les élections prévues ce mois-ci. En effet, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maiga, le président du Conseil national de Transition, colonel Malick Diaw, le ministre de la Réconciliation nationale, colonel Ismaël Wagué, le ministre de la Refondation de l’État, Ibrahim Ikassa Maïga et le Adama Ben Diarra, membre du CNT sont accusés par l’organisation européenne de faire obstacle à la transition politique du Mali.
Ces sanctions consistent par ailleurs, à interdire d’entrée sur le territoire de l’Union européenne et un gel de leurs avoirs des dirigeants maliens concernés. C’est à travers un communiqué que l’organisation a donné cette information. Selon la note de l’UE, ces cinq dirigeants avisés par ces sanctions sont «responsables d’actions qui entravent et compromettent le bon déroulement de la transition politique au Mali».
Par ailleurs, ces sanctions font suite à une décision prise par les partenaires européens du Mali, après une escalade diplomatique très tendue entre la France et les autorités maliennes depuis quelques semaines. En outre, le communiqué de l’organisation européenne a aussi précisé que le Conseil européen avait mis en place depuis, le 13 décembre, « un cadre autonome de sanctions à l’encontre des personnes responsables de la menace de la paix, de la sécurité ou de la stabilité du Mali, ou de l’obstruction de la mise en œuvre de sa transition politique».
Des partis dénoncent
Des partis et groupements politiques ont dénoncé ces sanctions. «Le Parti FAD condamne fermement ces sanctions qui interviennent après celles de la CEDEAO, et constituent une véritable cabale contre le Mali et dont le but est de dissuader les autorités de la transition à restaurer la souveraineté de notre nation », a fustigé le FAD de Nouhoum Sarr qui a apporté ses soutiens aux personnalités ciblées par ces sanctions et les exhorte à poursuivre avec sérénité le chantier de Refondation et de restauration de la souveraineté du Mali.
Au-delà du FAD, des partis comme l’URD, des groupements comme le M5-RFP, le PCC ont dénoncé ces sanctions.
Ibrahim Djitteye
Source : LE PAYS