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18 janvier 1893- 18 janvier 2022: il y a 129 ans, les Français empoisonnaient le roi Tiéba Traoré à Bama
Publié le lundi 7 fevrier 2022  |  L’Inter de Bamako
La
© aBamako.com par Momo
La ville de Sikasso
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En ce jour du 18 janvier 1893, l’assassinat par empoisonnement de
Tiéba Traoré, mort tué par les colonialistes français, a défrayé la
chronique. Le résistant malien Tiéba Traoré, assassiné le 18 janvier
1893, par la France, était un roi du Kénédougou. Il mène à Sikasso une
résistance contre les colonialistes sanguinaires français, où il fait
construire son palais ainsi qu’une muraille défensive, une tata, longue de
9 km et haute de 6 mètres, pour résister aux assauts des armées des
monstres sanguinaires français. Tiéba Traoré mène une lutte sans merci
contre les colonisateurs français qui assiègent la ville, entre 1887 et

1888. Il sera froidement assassiné par empoisonnement, le 18 janvier
1893, par les colons français. À la mort de Tiéba Traoré, empoisonné à
Bama, le 18 janvier 1893, c’est son frère Babemba Traoré qui lui
succède et qui va continuer la lutte contre les terroristes colonialistes
Français. Le Kénédougou est un terroir d’hommes forts et intègres.
La France-à-Fric ou Françafrique
Il n’y a en réalité qu’un petit nombre de grands groupes français qui
réalisent une part importante de leur activité en Afrique: Bouygues, Air
France, Bolloré, Castel et quelques autres. Ce que je sais, c’est
qu’aujourd’hui ces grands groupes français n’ont pas besoin de la
diplomatie française pour exister et se développer en Afrique. Ces
entreprises françaises font la pluie et le beau temps sur le continent.

POINT DE MIRE
La colonne de Voulet-Chanoine
Détachement militaire français auteur d’exactions pendant la conquête
de la savane. En 1896, le capitaine Paul Voulet conquit Ouagadougou et
la détruisit presque entièrement. En janvier 1899, en compagnie du
capitaine Julien Chanoine, il reçut la mission de prendre les Anglais de
vitesse et de rejoindre le Tchad au plus vite. Ils furent accompagnés
d’une demi-douzaine de militaires français et d’une centaine de soldats
africains.
La traversée du territoire du Niger, donna lieu à des atrocités au point
qu’un des Français écrivit à sa fiancée une lettre qui fut transmise au
ministère de la Guerre. Décision fut alors prise de faire stopper la
colonne infernale par le colonel Arsène Klobb en poste à Tombouctou.
Mais, avant que celui-ci ne parvienne à les rencontrer, les deux (02)
capitaines redoublèrent de violence face à la résistance que leur opposa
la reine Sarraounia en pays haoussa (Niger). À Birni N’Konni, dans l’Est
nigérien, des milliers d’habitants furent massacrés (8 mai 1899).
Le 14 juillet, à l’approche de la ville de Zinder, le colonel Klobb parvint à
les rejoindre, mais Voulet le fit assassiner. «Désormais, annonça-t-il en
pleine démence à ses hommes, je suis un chef noir et je vais fonder
un empire !» Lui et Chanoine furent tués à leur tour par leurs hommes
de troupe qui s’en remirent aux soldats européens qui restaient ou qui
accompagnaient le colonel Klobb. Continuant leur route, la colonne finit
par atteindre le Tchad, but de la mission.
L’opinion publique, qui avait été informée des agissements de Voulet et
de Chanoine, et qui vivait la conquête de l’Afrique à travers la
compétition avec l’Angleterre (le commandant Marchand avait été

contraint au mois de mars 1899 d’évacuer Fachoda), finit par ne retenir
de cet évènement que la conquête du Tchad.
Au Niger, en revanche, le passage jonché de morts et de villages brûlés
de la colonne Voulet-Chanoine est resté très vivant dans les récits de la
tradition orale.
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