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Résistance du peuple insoumis du Mali face à l’impérialisme français
Publié le lundi 7 fevrier 2022  |  L’Inter de Bamako
Grand
© Autre presse par AS
Grand rassemblement de soutien aux autorités de la transition face aux sanctions de la CEDEAO et l`Uemoa
Bamako, le 14 janvier 2022 des millions de maliens se sont rassemblés à la place de l`indépendance pour soutenir les autorités de la transition
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L’approche consistant à se retirer des 85% du champ de bataille pour se concentrer sur les 15% des trois frontières du Gourma n’était rien d’autre qu’une répétition de l’opération montée contre le Mali en Libye en 2011. Cette opération repose sur l’occupation du Nord Mali (sous le contrôle des services spéciaux français) par des hordes séparatistes, djihadistes et narcotrafiquantes afin de proclamer l’indépendance de l’AZAWAD, et la faire valider par la France et alliés. Un brillant avocat français a dit qu’il est plus facile de conclure des contrats léonins avec un État séparatiste faible qu’avec un État central. L’agenda français n’est ni l’amour des touareg, encore moins les intérêts du peuple malien, mais plutôt le maillon central (qu’est le Mali) du vieux projet d’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) de 1957, faisant des territoires sahélo-sahariens les bases d’approvisionnements des industries françaises dans la compétition économique mondiale des grandes puissances.

Face à cet enjeu stratégique majeur, la lutte contre le terrorisme (que la France a créé au Mali depuis la Libye) n’est que du baratin pour cacher ses desseins inavoués. La preuve, depuis l’arrivée officielle de l’armée française au Mali en 2013, le terrorisme s’est étendu à l’ensemble du territoire national, mais aussi au Burkina et au Niger sous les yeux de Barkhane, de la MINUSMA et de TAKUBA.

Si l’occupation du Nord Mali en 2012 était une cynique fourberie, la tentative de renversement de l’équipe Assimi GOÏTA depuis les événements du 24 mai 2021 vise à assassiner, sans état d’âme, la souveraineté du Mali. Après les échecs des deux (02) premières phases (nœud constricteur et nœud coulant), le peuple insoumis du Mali doit maintenant, intelligemment et constamment, réunir les moyens et conditions nécessaires et suffisants pour faire face à la guerre d’usure que la France va nous livrer sous de multiples formes: c’est une course à la fois de fond et de relais, je veux dire intergénérationnelle qui nécessite:

1) Libérer notre pays de l’emprise militaro-sécuritaire de la France. Il faut que l’armée française quitte le Mali.

2) Rétablir paix et sécurité sur l’ensemble de notre pays en tant que préalables au développement.

3) Faire valoir le triple réarmement préalable culturel, politique et économique du pays pour le grand bond en avant.

4) Créer et renforcer des bases économiques de la rupture des liens tributaires avec l’impérialisme françafricain, à savoir:

Savoir et pouvoir tirer profit des immenses dons de dieu que sont nos ressources naturelles, en passant de la malédiction à la bénédiction des ressources naturelles à travers leurs transformations industrielles locales d’une part, et l’affectation judicieuse des recettes y provenant à la croissance économique et au développement humain durables. Des cinq (05) monopoles néolibéraux de domination du monde, le Mali ne peut agir immédiatement que sur l’ACCES AUX RESSOURCES NATURELLES.
Recouvrer notre souveraineté monétaire et économique en quittant l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). L’histoire du projet de monnaie unique de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), depuis vingt-deux (22) ans, doit nous pousser à créer notre monnaie en attendant que l’Afrique francophone ait des dirigeants capables de se libérer du joug néocolonial de la françafrique. La Guinée Conakry, la Mauritanie et tous les pays anglophones ont, chacun, sa monnaie nationale. L’Afrique francophone gémit, depuis la conférence de Berlin de 1885 (137 ans), dans les serres de l’aigle impérialiste français qui compte nous y conserver pour les 100 prochaines années. Cette volonté impérialiste ne doit plus faire peur aux patriotes africains; c’est de la plus grande difficulté que nait la plus grande force. C’est d’Afrique francophone privée de ses souverainetés politique, sécuritaire, monétaire et économique que partira le processus de rupture des liens tributaires qui lient l’Afrique à l’impérialisme libéral.
Ce travail Pharaonique ne peut être improvisé. Pour le Mali, il doit s’effectuer comme suit:
VISION DE MALIKOURA

En tant que maillon fort de la chaine de la Renaissance et de la Mutation de l’Afrique au 21ème siècle. À l’heure des grands ensembles, il est illusoire de voir faire chemin tout seul face à la chasse en meute de l’impérialisme (l’exemple libyen de l’OTAN, force Takuba au Mali). Mais l’intégration africaine sous contrôle impérialiste est la démarche de l’esclave libéré qui revient au maitre parce qu’il a perdu le réflexe de concevoir et de créer tout seul. Tel est le cas de ces intellectuels perroquets qui pensent qu’un pays africain ne peut vivre et encore moins se développer sans l’occident et ses institutions néocoloniales. Le Président Nkrumah les appelait les ânes chargés de bouquins.

FIXER LES OBJECTIFS GLOBAUX DE MALIKOURA

La vision et les objectifs relèvent des autorités supérieures de l’État. Il leur revient de les partager avec la majorité du peuple. Nous disons la majorité du peuple et non l’inclusivité qui en politique est un concept d’enfumage. Tous les humains ne reconnaissent pas Dieu.

Si nous approuvons et soutenons les actes posés par la junte, depuis le 24 mai 2021, nous remarquons le manque de clarté dans sa vision et ses objectifs Malikoura. Les recommandations des ANR de décembre 2021 sont pertinentes, mais c’est le travail d’une génération. Pour nous EMK, il y a trois préalables qui sont du ressort d’une transition de rupture, à savoir:

Mobiliser tous les moyens matériels et immatériels du pays pour gagner la guerre.

Une gouvernance vertueuse mettant fin à la corruption et à l’impunité. Aucune réforme ne pourra améliorer la gouvernance sans la sanction de la faute et la récompense du mérite.
Dans le cadre d’une économie de guerre, reprendre en main l’économie nationale.
«Sous le terme d’économie de guerre on décrit non pas l’ensemble des rapports économiques en temps de guerre, mais leur adaptation aux exigences d’une guerre: un très large interventionnisme qui doit assurer l’approvisionnement de la population, de l’économie et de l’armée. Selon la nature de la guerre, une partie de la production est transférée du secteur civil au secteur militaire. L’économie de guerre s’impose donc graduellement et en fonction des nécessités de l’armée; elle représente également le passage d’une stratégie de guerre courte vers une stratégie adaptée» à la guerre d’usure multiforme de longue durée qui continuera après la transition dans le cas du Mali.

COMMENT FAIRE:

Pour la mise en œuvre des valeurs et la réalisation des missions découlant de la vision d’une part, et l’atteinte des objectifs d’autre part relèvent des techniciens, de l’exécutif. Le cas le plus connu est celui des codes (minier, foncier, forestier etc.): La vision et les objectifs qui relèvent de l’autorité politique, précèdent le comment faire qui est du ressort des techniciens. On ne peut pas résoudre techniquement un problème politique. Si les techniciens le conçoivent, la réalisation risque d’attendre faute de volonté politique. C’est le même problème qu’on rencontre au niveau des organisations régionales africaines: de bons documents produits par les techniciens qui restent dans les tiroirs. Nous pouvons citer le cas de la monnaie CEDEAO qui traine, depuis vingt-deux (22) ans, et qui est encore reportée à 2027 soit plus d’une génération. En 2019, nous avons vu la manœuvre toxique de l’ECO CFA, des Présidents Ouattara et Macron pour torpiller la monnaie unique CEDEAO.

Aujourd’hui, le malheur est que les élites africaines ont courbé l’échine et ont cessé de penser par eux-mêmes et d’agir pour les peuples qu’ils sont censés incarner.

Nous patriotes du Mali et d’Afrique, face à la recolonisation vicieuse et pernicieuse de l’Afrique, sachons que c’est «la lutte qui décide de tout».

Mais qui décide de la lutte ? Nous les patriotes qui refusons de baisser les bras. «Les peuples portent leur délivrance dans leurs mains et leurs destinées dans leur volonté.»

Patriotes du Mali et d’Afrique, refusons la continuation de la soumission de l’Afrique aux exigences du maintien de la prospérité de la France.

Rompons le cercle vicieux de la domination politique et économique néocoloniale afin que l’Afrique renaisse aux autres et à elle-même.

Mais le refus ne suffit pas. Nous devons passer de la dénonciation (nécessaire à la prise de conscience des peuples) à la réalisation des moyens et conditions de l’émergence de l’Afrique au 21ème siècle.

«La force du plus fort est sa capacité d’absorber l’autre, d’agir et de parler a sa place. La faiblesse est de ne pouvoir résister, de ne pouvoir répondre… En subissant la violence d’un autre, la substance passive n’a que ce qu’elle mérite».

Patriotes du Mali et d’Afrique, nous sommes l’avenir, nous sommes l’espoir des peuples d’Afrique. Puisse Dieu nous inspirer et guider nos pas dans la lutte pour l’avènement de MALIKOURA dans le concert des nations vers un Partenariat pour la Renaissance Patriotique en Afrique.

Vive le Mali uni et indivisible

Vive l’Afrique unie pour sa renaissance et sa prospérité

Commission scientifique d’Espoir Mali Koura (EMK)-27 janvier 2022 Siège: Magnambougou 202 rue 372, Kora films, Bamako

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