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Enseignement supérieur : La Direction générale dotée d’un nouveau siège
Publié le mardi 8 fevrier 2022  |  Le Tjikan
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Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a inauguré, lundi 7 février, le nouveau siège de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Agence malienne d’assurance qualité (Amaq-SUP). Occasion pour lui de rappeler l’importance de l’éducation et la place qu’elle occupe dans le plan d’action gouvernemental.

Ce joyau architectural a été financé par le projet Pades.

Le PADES, qui s’est achevé en juin 2021, avait comme principal objectif d’améliorer le système de l’enseignement supérieur de manière à le rendre capable de répondre aux besoins en main d’œuvre qualifiée de l’économie nationale. A ce titre, il appuyait 4 institutions d’enseignement supérieur (IES) dans l’amélioration de leur gouvernance, les offres de formation ainsi que les conditions d’études et de travail de ces IES. Il s’agit de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/Ifra) de Katibougou, l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (Usttb), l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamen Baba Touré (ENI-ABT) et l’Université de Ségou.

Une partie des fonds du Pades a servi à la réalisation d’énormes infrastructures dont la plus emblématique et plus récente est celle abritant le siège de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’Agence malienne d’assurance qualité (Amaq-sup) qui été inaugurée ce lundi 7 février 2022.

« Dans cette logique, la réforme globale du système de l’enseignement supérieur a insufflé une nouvelle dynamique qui encadre l’autonomie des Institutions d’Enseignement Supérieur et renforce le pilotage du système en créant, d’une part une agence autonome d’assurance-qualité sous le nom d’Agence Malienne d’Assurance Qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Amaq-SUP), et de l’autre, une administration centrale renforcée (la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique -DGESRS) », a rappelé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Keita.

De son côté, le chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga, a rappelé la volonté des autorités de la transition de refonder l’Etat du Mali. Selon lui, l’éducation est au cœur des politiques nationales et elle occupe une place importante dans le plan d’action du gouvernement, adopté le 12 août dernier.

« Dans la suite logique de mise en œuvre des recommandations du cadre stratégique de relance économique et du développement durable, l’axe stratégique 5 intitulé « développement humain » indique dans son objectif global la nécessité d’assurer le droit des citoyens à une éducation et une formation de qualité à travers un système éducatif inclusif, mieux adapté, cohérent et fonctionnel. Dans le même ordre d’idée, les orientations politiques assignent au sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique la mission de renforcer les capacités d’accueil et de gestion des flux tout en améliorant la qualité et l’efficacité de la promotion d’un capital humain répondant aux exigences d’innovations du développement du pays. Cette fonction lui confère, poursuit le Chef de l’exécutif de la transition, un certain nombre de missions susceptibles de contribuer au développement multisectoriel et multidimensionnel », a souligné Choguel Maïga

Il a ensuite souligné que la mission fondamentale de l’université se développe essentiellement dans le domaine de la formation, de la recherche et du service à la société. C’est d’ailleurs, explique-t-il, en tenant compte de cette orientation politique, « j’allais dire de cette urgence, que dans le cadre de la refondation de l’Etat malien, le Gouvernement met tout en œuvre pour soutenir l’enseignement supérieur dans sa vocation de formation de haut niveau pour mieux positionner notre pays dans le concert des nations africaines et des économies compétitives ».

Il est important de rappeler que ce nouveau bâtiment construit par le consortium ENI-ABT (Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré)-Esiau (Ecole Supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et de l’Urbanisme) a coûté selon Pr Seydou Kanté de l’ENI-ABT, porte-parole du consortium, 1 091 034 103 de FCFA pour un délai d’exécution de 18 mois et équipé de matériels de bureaux à hauteur de 127 055 320FCFA. Il comprend un bloc contenant deux ailes, une cour aménagée, un parking et des annexes, etc.

Pour la première fois, la Banque mondiale confie la maitrise d’un projet d’une telle envergure à un consortium composé de deux écoles dont l’ENI-ABT et l’Esiau dans le cadre d’un partenariat public privé selon Pr Seydou Kanté. Les étudiants des deux écoles sous l’encadrement des professeurs ont élaboré les études architecturales et ont participé aussi aux travaux de constructions constituant ainsi pour eux un terrain de travaux pratiques. Constituant un groupe de travail et sous l’encadrement des enseignants des deux écoles, les étudiants venus de l’ENI-ABT, l’IPR/Ifra de Katibougou, l’Esiau, de l’Université de Ségou, du Maroc et même de l’Algérie ont participé à la conception des ouvrages.

Dans leurs interventions, le porte-parole du consortium, le ministre et le Premier ministre ont unanimement remercié le groupe de la Banque mondiale pour la qualité de l’accompagnement du sous-secteur de l’enseignement supérieur.

M.Dolo

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