Lors de la 35e session de l’Union africaine, Macky Sall a pris la présidence de l’Union. « On ne peut pas tolérer l’intervention des armées dans les processus politiques, quelles que soient les raisons », a-t-il déjà annoncé.
Avec son franc parler, Macky Sall, déjà lors du septième forum de Dakar, s’était demandé si les opérations de maintien de la paix constituent-elles la réponse adéquate face au phénomène du djihadisme ? Pour lui, quand on doit combattre des djihadistes, on ne doit pas y aller avec les casques bleus qui sont pour le maintien de la paix et que les interventions contre les terroristes nécessitent la mobilisation de soldats.
Déjà dès qu’il a pris les rênes de l’UA, le président sénégalais a dit son mécontentement face à l’épidémie de coups d’Etat qui frappe l’Afrique de l’ouest : « On ne peut pas tolérer l’intervention des armées dans les processus politiques, quelles que soient les raisons », a-t-il martelé.
Concernant le Mali, Macky Sall soutient mordicus les sanctions imposées par la Cédéao. Macky Sall a affirmé que la Cédéao avait d’abord accompagné la Transition en acceptant l’idée de tenir des élections 18 mois après le putsch. Mais lorsque le délai est passé à 5 ans, on ne pouvait pas accepter cela dit-il. « Si on ne faisait rien, ces coups d’État allaient se répéter dans tous les autres pays »
A en croire M. Sall, un compromis est toujours possible. « Il appartient aux autorités maliennes de proposer un compromis à la Cédéao et nous serons heureux de travailler avec eux. Nous ne voulons pas de sanctions au Mali. »