L’armée française peine à mener à bien sa mission de lutte antiterroriste au Sahel, et la région voit grandir un sentiment antifrançais. Elise Vincent est journaliste au « Monde », elle revient sur les débuts de l’opération militaire « Barkhane » et nous explique pourquoi elle est aujourd’hui contestée.
Le 2 février 2013, le président français, François Hollande, était acclamé dans les villes maliennes de Tombouctou et de Bamako. En déplacement dans le pays, il venait célébrer aux côtés des autorités maliennes le succès de l’opération militaire « Serval », conduite par la France, qui avait, alors, permis de faire reculer une insurrection djihadiste dans le nord du Mali.
Mais huit ans plus tard, l’heure n’est plus aux célébrations. Au Mali, les manifestations appelant au départ des troupes françaises, aujourd’hui présentes dans le cadre de l’opération « Barkhane », se multiplient. Les autorités maliennes se montrent, quant à elles, également hostiles envers le gouvernement français, comme le montre l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, annoncée le 31 janvier dernier.
Elise Vincent est journaliste au Monde spécialiste des questions de défense ; elle nous explique dans cet épisode de « L’Heure du Monde » comment l’opération « Barkhane » en est arrivée là.