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Session extraordinaire du CNT :Le projet de loi sur la police territoriale retiré de l’ordre du jour
Publié le mercredi 9 fevrier 2022  |  Le Pays
Grand
© aBamako.com par AS
Grand oral au Conseil National de la Transition
Bamako, le 25 novembre 2021. Lors des questions orales du Conseil National de la Transition (CNT) qui se sont déroulées au CICB, deux membres du gouvernement, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et celui de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, ont donné des éclaircissements sur les préoccupations ayant trait au processus de paix et au secteur de la culture.
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Le projet de loi portant institution de la police territoriale a été retiré de l’ordre du jour à l’occasion de la session extraordinaire du Conseil national de Transition. Cela après des critiques farouches de certains maliens qui voient en ce projet une division du Mali. 
Ce n’est nullement la première fois que le dossier manifestant l’idée de créer la police territoriale au Mali revient sur la table du Gouvernement dirigé par les militaires au pouvoir. Par le passé, des Maliens se sont battus contre ladite décision, estimant qu’elle est synonyme de la balkanisation du Mali. Activistes, membres du conseil national de transition (CNT) et de société civile, tout comme leader politique, ils étaient nombreux, quand Bah N’Daw dirigeait encore le Mali, à protester contre l’adoption de toute loi aboutissant à la création de la police territoriale. L’idée ayant échoué pour la première fois, est encore revenue sur la table du Gouvernement, suite au conseil des ministres extraordinaires tenu la semaine dernière. Certains maliens disent être déçus après avoir appris que le Gouvernement envisage de créer la police territoriale. À visage découverts, il y en a qui maintiennent que la prise d’une telle décision « est une trahison pure et simple du pays ».Puisqu’elle défend l’intérêt des rebelles scandant la division du pays, voire la  mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Sur la question, les syndicalistes de la police nationale se demandent comment les nouvelles autorités comptent gérer ce nouvel corps à mettre en place, une fois que la loi ait été adoptée au CNT et promulguée par le Président de la transition. Dans un passé récent, indiquent les membres du syndicat autonome de police nationale, certains de ces leaders qui dirigent actuellement le Mali ont protesté contre cette même idée. Mais, indiquent-ils, pourquoi les autorités s’attèlent autant à cette police territoriale ? « Nous ne sommes pas contre la décision, mais nous estimons que ça fait peur à nous les syndicalistes de la police nationale ».Ces syndicalistes ne sont pas les seuls qui se sont prononcés sur la problématique. Nouhoum Sarr qui est présentement membre du conseil national de transition a, au cours d’un entretien, l’habitude de dire niet à ladite décision. « Je ne suis pas pour la création de la police territoriale. Cette loi est une loi pour la partition du pays. Je ne suis pas pour son adoption », indique le président du parti FAD.Aussi, le politique ajoute que cette loi est destinée à accorder l’indépendance aux rebelles qui militent pour que la région de Kidal soit érigée en un Etat appelé Azawad. « Nous avons une police nationale, il faut que cette police soit déployée partout dans le pays. La police territoriale est une trahison pour le Mali et les Maliens », indique le jeune leader.
Suivi par des milliers de personnes à travers le monde, l’activiste et le politologue Sékou Tounkara ne s’est pas tu sur le sujet. Ce dernier qui plaide toujours pour la cause du Mali n’a pas voulu soutenir le projet de loi des nouvelles autorités. « Assimi Goita, le président de la transition dit être venu pour la libération du Mali, mais pourquoi a-t-il décidé de prendre une telle décision qui divise le pays ? », S’interroge le jeune qui maintient avoir toujours lutté contre la création de la police territoriale. Faisant allusion à l’un des discours d’Assimi Goita, cet homme déclare que la prise de cette décision atteste que le colonel veut trahir le Mali, et donc trahir la confiance du peuple. Il soutient que c’est la France qui a amené l’idée de police territoriale au Mali, pour la fraction du pays. Très influent sur les réseaux sociaux, il clarifie vouloir soutenir les autorités dans tous leurs projets sauf ce dernier en cours.
Avant d’être nommé premier ministre, le Dr. Choguel Kokalla Maiga s’est une fois exprimé sur la question. A l’époque président du comité stratégique du M5-RFP, le leader disait, lors d’un entretien, que l’institution de cette police était une manière pour les dirigeants de l’époque de tromper les Maliens à travers des jolis mots.
Il faut rappeler que ledit projet a été retiré de l’ordre du jour de la session.
Mamadou Diarra
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