L’Union Européenne (UE) sanctionne d’interdiction de voyage sur son territoire, de gel des avoirs, le Colonel Malick Diaw, Président du Conseil national de Transition (CNT), le Colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation et Adama Diarra Ben Le Cerveau, membre du Conseil national de la Transition et Porte-parole de Yèrèwolo.
Le Journal officiel de l’Union européenne L 25 I qui édicte les sanctions, est un document de vingt (20) pages. Il contient le Règlement d’exécution (UE) 2022/156 du Conseil du 4 février 2022 mettant en œuvre l’article 12, paragraphe 2, du règlement (UE) 2017/1770 concernant les mesures restrictives en raison de la situation au Mali et la Décision (PESC) 2022/157 du Conseil du 4 février 2022 modifiant la décision (PESC) 2017/1775 du Conseil concernant les mesures restrictives en raison de la situation au Mali.
En tête de la liste, le Colonel Malick Diaw, Président du Conseil national de Transition (CNT). Selon le document officiel de l’UE consultable en ligne, « aucun progrès significatif n’a été accompli par le CNT en ce qui concerne les “missions” inscrites dans la Charte de la Transition du 1er octobre 2020 et qui devaient être achevées dans un délai de dix-huit mois, comme en témoigne le fait que le CNT n’a pas approuvé le projet de loi électorale. Cela contribue à retarder l’organisation des élections et partant, l’achèvement de la transition politique au Mali. Malick Diaw fait donc obstacle et porte atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali », précise-t-il.
La deuxième personnalité en ordre d’inscription sur cette liste est le Colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la réconciliation, de la cohésion nationale, chargé de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. « Ismaël Wagué est responsable des activités faisant peser une menace sur la paix, la sécurité ou la stabilité au Mali ainsi que d’actes faisant obstacle et portant atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali ».
En troisième position, vient le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga. Pour l’UE, « en tant que Premier ministre, Choguel Maïga est directement responsable du report des élections prévues dans la Charte de la Transition et par conséquent, il fait obstacle et porte atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali, notamment en faisant obstacle et en portant atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élues ».
L’avant-dernière personne sur la liste noire des Européens est Ibrahim Ikassa Maïga. « En tant que ministre de la Refondation, Ibrahim Ikassa Maïga fait obstacle et porte atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali, notamment en faisant obstacle et en portant atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élues », peu-t-on lire dans le Journal officiel de l’UE signé par Jean Yves Le Drian en sa qualité du président du Conseil.
Enfin, l’Union européenne frappe l’activiste Adama Diarra Ben Le Cerveau, Membre du Conseil national de Transition et Porte-parole de Yèrèwolo. « Adama Ben Diarra fait obstacle et porte atteinte à l’achèvement de la transition politique au Mali, notamment en faisant obstacle et en portant atteinte à la tenue d’élections et au transfert du pouvoir aux autorités élues ».
Selon le Journal officiel de l’UE, « au vu de la gravité persistante de la situation au Mali, il convient d’inscrire cinq personnes sur les listes des personnes physiques et morales, des entités et des organismes faisant l’objet de mesures restrictives ». Ces cinq personnalités sont interdites d’entrée sur le territoire de l’UE. Elles sont frappées de gel de leurs avoirs. Il est également interdit aux personnes et entités de l’UE de mettre des fonds à leur disposition.