Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a annoncé que le gouvernement de la transition poursuit le dialogue avec la CEDEAO, I’Union Africaine et l’ONU concernant la conduite de la Transition. Un mécanisme de concertation pour soutenir cette dynamique est mis en place par le gouvernement, lit-on dans un communiqué.
“Dans le cadre de la poursuite du dialogue avec la CEDEAO, I’Union Africaine et l’ONU concernant la conduite de la Transition, le Gouvernement de la République du Mali a mis en place un mécanisme de concertation pour soutenir cette dynamique’’, a indiqué le ministre de l’Administration territoriale à travers un communiqué. “Ce mécanisme, poursuit ledit communiqué, a pour but de rechercher une solution conciliant des aspirations du peuple Malien et les demandes de la communauté internationale, notamment à travers l’adoption d’un chronogramme consensuel’’.
Pour non-présentation d’un chronogramme consensuel pour la prolongation de la transition, les chefs d’État ont pris une batterie de sanctions contre le Mali. Le Mali est soumis à un embargo économique qui limite les échanges commerciaux avec ses partenaires de la CEDEAO aux seuls biens de première nécessité. Une situation qui affecte lourdement l’économie du pays, mais également celle de ses plus proches partenaires.
En clair, un mois après la prise de cette mesure par la CEDEAO, les autorités, pour éviter une crise économique aux conséquences désastreuses, ont procédé à la mise en place d’un mécanisme afin de favoriser le dialogue.
Il est favorisé par la mise en place de deux groupes. Un groupe de dialogue au niveau ministériel. Celui-ci aura pour mission de faciliter le dialogue entre les parties prenantes et d’œuvrer à la recherche de compromis sur les questions en suspens, et aussi, créer un rapprochement de positions.
Ce groupe est composé des pays et institutions suivants : Le Ghana (Présidence en exercice de la CEDEAO), la Mauritanie, le Nigeria, le Sénégal (Présidence en exercice de l’Union Africaine), la Sierra Leone, le Togo, la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations-Unies. La coordination du groupe de dialogue est assurée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali.
Un deuxième groupe de travail élargi se chargera de faire l’évaluation technique du projet de chronogramme de la Transition présenté à la CEDEAO. Il est composé des représentants du gouvernement du Mali et des membres du Comité local du suivi de la Transition (la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations-Unies, le Ghana et le Nigeria), assistés de personnes-ressources et d’experts compétents.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a laissé entendre qu’ils feraient de leur mieux pour arriver à une solution consensuelle dans les meilleurs délais. « Ce que nous demandons à la communauté internationale, c’est d’avoir des échanges techniques pour évaluer objectivement le chronogramme par rapport aux objectifs visés par le gouvernement de Transition », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’ils espèrent très rapidement parvenir à une solution consensuelle avec la communauté internationale aussi bien sur le chronogramme que d’autres thématiques connexes pour sortir de cette situation malencontreuse qui ne profite ni au peuple malien ni aux peuples de la CEDEAO.
Toutefois, précise le gouvernement, la coordination desdits groupes sera assurée par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en collaboration avec le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions et le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles.
Selon toujours le gouvernement, la première réunion du groupe de Dialogue au niveau ministériel a eu lieu le 31 janvier 2022 sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que la réunion inaugurale du groupe de travail élargi tenue le mardi 8 février 2022 sous le même ministère.
Pour rappel, le gouvernement, à travers cette initiative, renouvelle son engagement pour le retour à un ordre constitutionnel normal et sa disponibilité constante au dialogue et au consensus pour la réussite de la transition. Pour Choguel, le Mali n’a aucune intention de s’isoler du reste du monde et que l’état actuel des relations avec la CEDEAO relève d’une brouille passagère. Le moment est-il venu pour un dialogue franc entre le Mali et ses partenaires ?