Mali : « Il est difficile aujourd’hui de se procurer du riz, du sucre, du ciment à un prix normal »

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Publié le dimanche 13 fevrier 2022 | Afriksoir

© aBamako.com par A S
Lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés
La cérémonie de lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés a eu lieu le 7 Août 2017. Photo Boubou CISSE

Quelle est la situation au Mali après les sanctions de la Cedeao ? C’est l’ancien Premier ministre Boubou Cissé qui donne la réponse, dans une conversation présumée entre lui et le Président ivoirien Alassane Ouattara.

La conversation présumée qui a fuité sur les réseaux sociaux, le vendredi 11 février 2022 donne des réponses sur la situation actuelle au Mali, suite aux sanctions sévères de la CEDEAO. Celles-ci viennent de Boubou Cissé qui a été le dernier Premier ministre du défunt Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et qui avait été arrêté avec lui avant d’être libéré par les putschistes du colonel Assimi Goita.

« Ce sera extrêmement difficile de tenir encore trois quatre semaines financièrement, poursuit-il. La pression est réelle, les prix ont flambé, il est difficile aujourd’hui de se procurer du riz, du sucre, du ciment à un prix normal», l’entend-on soutenir dans la conversation non encore authentifiée, mais non démentie par les deux personnalités.

Quelle est la situation au Mali après les sanctions de la Cedeao ?
De son côté, la voix prêtée à Alassane Ouattara a souligné, toujours en évoquant la situation intérieure du Mali : « Ils font croire que tout va bien ». Ajoutant : « On voit qu’ils n’ont pas d’économistes parmi eux. Un pays dont 30 % ou 40 % du budget est financé par l’extérieur ne peut tenir qu’un ou deux mois. Après cela, ils ne pourront même plus payer les salaires ».

La junte d’Assimi Goita qui avait proposé cinq ans de transition après les dix-huit premiers mois, s’est vu opposer une fin de non-recevoir par la CEDEAO qui a pris des mesures sévères contre le pays. Récemment, le gouvernement par la voix de Abdoulaye Maiga, a indiqué qu’il pourrait négocier un « chronogramme consensuel », annonçant avoir mis sur pied un groupe de travail, intégrant la Cedeao.

Timy Aquilas

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