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Un millier de mercenaires du groupe russe Wagner au Mali, estime Paris
Publié le lundi 14 fevrier 2022  |  AFP
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© aBamako.com par mouhamar
La signature de l`accord de coopération et de défense entre la France et le Mali
Bamako, le 16 juillet 2014 au MDAC.Ba N’Dao, ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense ont signé le nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays.
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Un millier de mercenaires du groupe russe Wagner se trouvent désormais au Mali, a estimé lundi soir le chef de la diplomatie française, répétant que les conditions n'étaient "plus réunies" pour la poursuite de la mission de la force française Barkhane dans ce pays.
"Wagner c'est un millier (d'hommes) maintenant" au Mali, a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la chaîne France 5, en réaffirmant que son l'"objectif affiché" de ce groupe était de "protéger la junte" au pouvoir à Bamako. La France et ses partenaires européens au Mali affirment que la junte arrivée au pouvoir par la force en 2020 a fait appel ces derniers mois à ce groupe privé engagé dans différents pays d'Afrique sub-saharienne, mais aussi en Syrie ou en Libye. Ils voient dans la présence de Wagner, soupçonné d'exactions, un facteur d'instabilité supplémentaire et la jugent "incompatible" avec leur action antijihadiste sur le terrain.

La junte persiste pour sa part à démentir tout engagement de Wagner et évoque une coopération militaire avec la Russie. "Si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu'on puisse être en mesure d'agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont eux tout à fait demandeurs", a ajouté M. le Drian. "C'est la junte qui s'isole, qui perd, qui est faillie et qui devra assumer la suite", a-t-il ajouté en l'accusant "d'entraves aux capacités opérationnelles" de Barkhane et de ses alliés dans ce pays. La France, qui combat les groupes jihadistes au Sahel depuis neuf ans, pourrait annoncer dans les tout prochains jours le retrait de ses troupes du Mali, alors que la junte au pouvoir à Bamako témoigne d'une hostilité croissante à l'égard de la présence française. Paris affiche néanmoins la ferme intention de continuer à lutter contre la propagation du jihadisme dans la région, souhaitant y renforcer ses activités de coopération et fournir des capacités-clés aux état-majors locaux, selon des sources concordantes. "Le président de la République a souhaité qu'on se réorganise mais on ne part pas (du Sahel). On va se réorganiser pour assurer la poursuite du combat contre le terrorisme", a martelé Jean-Yves Le Drian
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