Des DCAP et des DAE relevés massivement par le Chef de cabinet de Mme le ministre par affinité au profit des syndicalistes de la centrale syndicale que dirige Mme le ministre, en voilà un autre scandale qui risque d’écorcher l’image des autorités de la Transition. Le comble, c’est que le chef de cabinet en question, loin de nier les faits, s’en glorifient plutôt ! Une offense sans doute à réprimer !
En effet, le chef de cabinet, un certain Oumar Traoré, aurait sans hésiter un instant reconnu devant un confrère « avoir nommé plus de 16 syndicalistes pour récompenser la centrale syndicale de son ministre ». Il s’agit de plus de 10 syndicalistes parmi les 44 DCAP nommés et 13 DAE sur 99, pour dit-il récompenser la centrale syndicale de Sidibé Dédéou Traoré, ministre de l’Education Nationale.
« Oui ! Je les ai relevés parce qu’ils ne sont pas nommés à vie, je suis syndicaliste… Mon syndicat es affilié à la centrale syndicale de Madame le ministre. A ce titre, je ne peux pas quitter mon poste sans faire quelque chose pour ce syndicat… D’ailleurs, je suis en contact permanent avec les syndicalistes. Chaque jour, je vais à la Maison de l’Enseignant. Je prends du thé avec les syndicalistes. Je sais que j’ai leur appui, leur soutien et leur accompagnement. Vous allez voir que je vais terminer toute de suite avec les Proviseurs, les Censeurs et les Directeurs Généraux ».
Aurait-il jeté à la face de notre confrère, ne lui laissant d’autres choix que de publier et de dénoncer cette pratique d’une autre époque dans le Mali nouveau qui est aujourd’hui prôné par tous ! Ce sont là des pratiques qui portent gravement atteinte aux efforts inlassables du Président de la Transition et du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga.
Comme dénoncer par le confrère, c’est comme si le chef de cabinet et son ministre pensaient que l’Ecole malienne est leur propriété personnelle, pour avoir la prétention de pouvoir nommer, qui ils veulent et comme ils veulent, au mépris de la compétence et de toute intégrité morale. Ce qui compte pour eux, c’est uniquement la promotion des membres de leur syndicat au dépend de la performance de notre système éducatif !
Comme indiqué par le confrère, les plus hautes autorités de la Transition doivent tirer toutes les leçons des actes ainsi posés par le chef de cabinet et son ministre, si tant est que leur souci est de bâtir un « nouveau Mali ». En effet, dans le « Mali-Kura » en construction, des pratiques du genre doivent être bannies à jamais dans notre pays !