Les salaires et indemnités des députés du nord du Mali ayant rejoint la rébellion ont été suspendus en mai dernier, a révélé lundi l’honorable Housseïni Amion Guindo, député et président du parti la Convergence pour le développement du Mali (CODEM).
Selon l’honorable Guindo, « de janvier (début de la crise, Ndlr) à mai, les 7 députés qui ont rejoint la rébellion armée continuaient à percevoir leurs salaires et indemnités. Cet état de fait inadmissible allait perdurer, n’eut été l’intransigeance du premier vice-président de l’Assemble Nationale, Pr. Younoussi Touré (président de l’URD, ndlr) ».
Le président de la CODEM a par ailleurs posé certaines questions sur cette affaire.
« Durant tout ce temps, comment faisaient-ils pour percevoir leur salaires et indemnités ? »
Celui-ci s’est également interrogé sur le « pourquoi du maintien de l’humilité parlementaire pour ces 7 députés, alliés des bandits armés ».
De son côté, l’ancien député Cheick Hamala Bathily, 5è vice-président de l’URD, a confirmé « depuis que Younoussi Touré est à la tête de l’institution parlementaire, aucun des députés qui se sont ralliés aux rebelles n’a reçu un centime. J’ai la preuve de ce que j’avance ».
Pour rappel, peu de temps après le début des attaques, plus précisément en février dernier, Sandy Haïdara, député élu à Tombouctou avait demandé aux autorités de statuer sur le comportement des députés qui sont dans les rangs des rebelles.
Celui-ci était à la tête de la commission de crise dépêchée dans le nord du pays par l’Assemble nationale et sa demande était l’un des points du rapport qui a été produit à l’issue de cette mission.
L’honorable Housseïni Amion Guindo a noté que ces 7 députés sont « membres de l’ADEMA et l’URD, ayant respectivement 6 et 1. Ils viennent de Kidal, Tessalit, Bourèm et Ansongo ».