«Les Français pensent qu’on se frotte les mains parce qu’ils partent du Mali et que ça se fait au profit des Russes. Mais ce que nous essayons de dire, c’est que ni les uns ni les autres ne sont une solution!», s’agace un diplomate algérien qui ne comprend pas pourquoi la position «pourtant très claire» de l’Algérie sur la situation au Sahel «a tant de mal à être entendue».
Dans les grandes lignes, la position d’Alger consiste d’abord, comme le résume le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, à défendre «des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique» à «rejeter toute ingérence étrangère sur le continent africain» sans s’opposer «à des formes d’assistance», comprendre: aider les armées locales à leur demande.
Ensuite, Alger prône, comme sur tous les théâtres de conflits, une voie politique, notamment via l’application de l’accord d’Alger de 2015 - qui prévoyait un désarmement des groupes rebelles, une décentralisation et un soutien au développement du Nord - pour la réunification…