Dans une correspondance au ministre de la Défense et des Anciens combattants dont nous avons pu nous procurer une copie, l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF) dénonce des cas de fraude dans le processus d’organisation du concours d’entrée à l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Koulikoro.
A travers ladite correspondance, l’Association demande des informations sur le cas d’une certaine Mariam Koïta qui a été remplacée à la dernière minute par un autre candidat qui ne figurait pas sur la liste des candidats admissibles au concours d’entrée à l’Ecole militaire interarmes (Emia). Et de poursuivre que la nommée Mariam, immatriculée sur la liste des admissibles au concours d’entrée à l’Emia de la session de septembre 2021 sous le numéro 37 ; numéro PI 1273 ; numéro de dépôt 0445, avait été déclarée apte et aurait passé toutes les épreuves sans avis défavorable. Mais elle aurait été éliminée, effacée de la liste des admis établis et remplacée par un certain Moussa Samaké qui n’apparaissait pas sur la liste des admissibles.
Aussi, déplore l’Association, le dénommé Moussa Samaké est bien inscrit sur la liste définitive des admis de la décision n°000141/CEMGA/S-CEM-OPS/DF du 4 janvier 2022 sous les numéros 051 ; PL 1306 de dépôt D1306 sous le grade CIVIL/PMK.
A en croire la correspondance, la candidate Mariam Koïta est certaine d’avoir été mise à l’écart au bénéfice du nommé Moussa Samaké. Et d’ajouter que désemparée, sa mère a saisi l’AMLCDF afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
“Nous avons confiance en votre sens de la justice et comptons sur vous et vos collaborateurs pour débrouiller cette situation jugée scabreuse par de nombreuses personnes avec la peur du retour de pratiques qui ne juraient que par leur illégalité et iniquité. Nous savons que vous remettrez Mlle Mariam Koïta dans ses droits si les accusations sont fondées”, conclut la correspondance.