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Art et Culture

Musique : Oumou Sangaré arrive avec « Timbuktu »
Publié le lundi 21 fevrier 2022  |  Arc en Ciel
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Oumou Sangaré, la superstar mondiale de nationalité malienne renoue avec le label World Circuit. World Circuit/ BMG a nnonce la sortie du nouvel album de Oumou Sangaré intitulé « Timbuctu ». L’album sera disponible le 29 avril 2022.

Selon le communiqué publié pour la circonstance « enregistré aux Etats-Unis, au Mali et en France, ce disque est une collection étonnante de chansons, fusionnant sa voix et son malien avec des éléments de Blues, de Folk et de Rock ». Et, pour annoncer les couleurs de ce qui pourrait être cet album, Oumou Sangaré a publié la vidéo de son nouveau single : « Samara ».

Le communiqué a rappelé que depuis la sortie de son premier album “Moussoulou” en 1989, la chanteuse malienne n’a jamais connu de répit. « Parmi les jalons de son parcours riche et fructueux figurent certains des enregistrements les plus marquants de l’histoire de la musique ouest-africaine contemporaine : “Ko Sira” en 1993, “Worotan” en 1996 et “Seya” en 2009, ce dernier ayant été́ nommé pour un Grammy Award », a indiqué le communiqué. Avant de rappeler que Oumou Sangaré compte parmi ses nombreux fans Alicia Keys, Aya Nakamura et Beyoncé (qui a samplé le classique “Diaraby Nene” pour son album “Lion King” de 2019).

Connue dans le monde entier pour sa musique vibrante et puissante, qui contient souvent des messages révolutionnaires sur les droits des femmes, la tradition et la pauvreté́, comme le dit le communiqué, Oumou Sangaré a depuis longtemps franchi les barrières séparant les continents et les styles musicaux.

World Circuit présente « Timbucktu » comme le dernier acte d’une épopée musicale sans équivalent, qui consacre une artiste issue des quartiers pauvres de Bamako, devenue une musicienne de renommée mondiale et une militante. « Elle détient les titres prestigieux d’ambassadrice de bonne volonté́ de l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, de Commandeur de l’Ordre National du Mali et de Chevalier de la Culture en France », a ajouté le communiqué.

Le communiqué a précisé qu’en mars 2020, peu après le Festival international du Wassoulou (FIWA), un évènement lancé par Oumou en 2016 pour promouvoir sa région natale dans le sud du Mali, l’artiste s’est rendue aux Etats-Unis. Selon le communiqué, « elle n’avait prévu de rester que quelques semaines, mais le ‘lockdown’ causé par l’épidémie de Covid est arrivé́, d’abord à New York, puis à Baltimore, un endroit où elle s’est rapidement sentie chez elle ».

« Quelque chose dans cette ville m’a tout de suite attirée. Je m’y sentais tellement bien que j’ai acheté́ une maison ! », indiqué le communiqué pour le compte de Oumou Sangaré. Avant d’ajouter qu’une fois installée dans sa nouvelle demeure, elle passe ses journées à écrire des chansons avec l’aide d’un vieil ami, Mamadou Sidibé́, qui est le joueur de kamele n’goni (luth traditionnel) d’Oumou Sangare depuis le tout début.

« Cette période de réclusion forcée a donné́ naissance à dix des onze chansons de “Timbuktu” », a précisé le communiqué de World Circuit. Il précise que « l’album tisse des liens sonores intimes entre les instruments traditionnels d’Afrique de l’Ouest et ceux liés à l’histoire du blues, notamment le kamele n’goni et ses lointains héritiers, le Dobro et la guitare slide ». Et d’inquer que Oumou Sangaré aurait déclaré que « Depuis 1990, je n’ai jamais eu l’occasion de me couper du monde et de me consacrer exclusivement à la musique. Je pense que cela se ressent dans la musique, mais aussi dans les textes qui sont le fruit de tous ces moments où j’ai pu me replier sur moi-même et méditer ».

En attendant d’écouter les 12 morceaux de l’album Timbucktu (Wassulu Don ; Sira ; Degui N’Kelena ; Gniani ; Timbuktu ; Sarama ; Kanou ; Demissimw ; Kêlê Magni ; Dily Oumou ; Sabou Dogoné) Wolrd Circuit nous met de l’eau dans la bouche, que dis-je, du son dans nos oreilles. « C’est vrai – jamais les textes d’Oumou Sangare n’ont atteint une telle qualité́ poétique, une telle profondeur. Jamais on ne l’a vue aussi inspirée pour livrer ses pensées sur les mystères indéchiffrables de l’existence, la situation périlleuse que traverse actuellement son pays ou la condition générale de la femme africaine, autant de preuves que malgré́ sa puissance, elle n’a pas renoncé́ à la croyance et aux engagements de ses débuts », affirme le communiqué. Avant d’ajouter « tant de sentiments et d’humeurs nourrissent cet album, de l’introspection de “Degui N’Kelena” à la langueur amoureuse de “Kanou”, en passant par la compassion de “Demissimw”, l’exaspération de “Kêlê Magni” ou la fierté de “Wassulu Don” ».

Mieux, il est dit que l’artiste a adopté « une approche sonore audacieuse, fusionnant le dynamisme des rythmes traditionnels du Wassoulou avec le langage de la musique contemporaine ». Et, selon World Circuit, « “Timbuktu” s’annonce comme l’œuvre la plus ambitieuse et la plus aboutie d’une discographie déjà̀ remarquable ».

Assane Koné

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