Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Soulèvement contre le MNLA / Gao : 5 morts, 15 blessés dont 2 dans le coma
Publié le mercredi 27 juin 2012   |  L'Indicateur Renouveau




Vos outils
height=28

PARTAGEZ


Les populations de la Cité des Askia se sont révoltées hier contre les assaillants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui les asservissent depuis bientôt trois mois. Ils n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur leurs "otages", faisant 5 morts et 15 blessés dont 2 dans le coma.
Les populations du Nord sont en train de montrer la voie à nos forces armées et de sécurité. Au moment où celles-ci ont déserté les lieux, abandonnant leurs habitants à leur triste sort, pour venir se disputer le pouvoir à Bamako, pour certains, et se cantonner à Sévaré pour d’autres, alors que le groupe à Gamou est encore au Niger, les populations du Septentrion malien sont de plus en plus déterminées à prendre leur destin en main, pour se libérer de l’enfer que des assaillants leur imposent depuis fin mars 2012.
Le mois passé, c’était à Tombouctou où les populations, mains nues, sont sorties défier les assaillants armés jusqu’aux dents. Elles ont tenu à réaffirmer aux assaillants (Ançar Eddine, MNLA, Mujao et consorts) leur fierté d’appartenir à la République du Mali dont la devise reste : Un peuple - Un but - Une foi, et la forme républicaine de l’Etat reste la laïcité. Cette bravoure de "Tombouctoustan" (l’appellation est de notre confrère Les Echos) a fait des émules à Gao où, mardi 26 juin 2012, toute la population de la Cité des Askia, est descendue dans la rue, à la syrienne, pour réclamer sa libération de la couronne infernale des terroristes.
Les habitants de Gao, arborant fièrement le drapeau malien, ont organisé tôt le matin une marche de protestation, qui est partie du gouvernorat pour se répandre dans toute la ville. De quoi déboussoler les assaillants qui, depuis la tombée de la ville dans leurs mains, n’avaient jamais été aussi contrariés.
Face à cette démonstration de force de leurs otages, les assaillants se sont résolus aussi à leur devise : répandre le sang à travers le désert. Ainsi, ils n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur les manifestants, armés de colère, de cailloux et de gourdins, faisant 5 morts, 15 blessés dont 2 dans le coma qui ont été transportés à l’hôpital de Gao. C’est un garçon qui a été fauché par les balles des alliés de Satan, alors que la veille, les mêmes assaillants étaient allés tuer, chez lui, le président d’honneur du mouvement "Nous pas bouger", Idrissa Oumarou, enseignant de son état et élu Adéma. Les deux comateux ont été évacués hier sur le Niger.

Un PM fainéant
Ces martyrs, qui ont accepté de payer au prix de leur sang, pour bouter hors de leur terroir les marchands de la barbarie doivent interpeller la conscience collective du peuple malien et particulièrement les autorités et l’armée. Au mois de mai dernier, c’est le président de la transition, Pr. Dioncounda Traoré, qui s’était montré très marqué par le courage des populations de Tombouctou. Un mois après ce sont celles de Gao qui ont suivi l’exemple. Pendant ce temps, les putschistes du 22 mars sont plus préoccupés par les strapontins du pouvoir à Bamako, une partie de l’armée est dans l’immobilisme à Mopti et l’autre (Gamou et ses hommes) désarmée et cantonnée au Niger.
L’enfer s’abat sur nos compatriotes au nord au moment où les politiciens se serrent les cols autour de la gestion de la transition. Le dossier de notre pays est présentement au niveau du Conseil de sécurité des Nations et la communauté internationale a besoin de la voix du Mali pour se décider, mais c’est plutôt les autres qui le font à notre place. Et de plus en plus, les Maliens se rendent compte que le gouvernement Cheick Modibo Diarra est en train de perdre le Nord, au propre comme au figuré.
Désigné pour relever deux défis majeurs : la libération du Nord et l’organisation des élections, Cheick Modibo Diarra vient de boucler ses deux mois "primatoriaux" dans la restauration (d’un système neutralisé il y a 20 ans), le faux-fuyant et le putsch administratif (l’affaire Aïssata Ibrahim conclue par le départ du DG de l’ORTM). Un comportement qui a d’ailleurs fini par irriter les diplomates accrédités au Mali, lesquels ont tenu une rencontre dans ce sens le lundi 25 juin 2012 à l’ambassade du Maroc au Mali. C’est dire que le bout du tunnel n’est pas pour demain et les Maliens dans leur ensemble devront s’en rendre compte et suivre l’exemple de ceux du Nord.
Abdoulaye Diakité

LIENS PROMOTIONNELS






Autres articles

  • Circulation à Bamako : Les animaux divaguent tous azimuts - L'Indicateur Renouveau - 27/6/2012
  • Magnambougou : Il gare sa voiture et meurt - L'Indicateur Renouveau - 27/6/2012
  • Crise au nord / la solidarité intercommunale : Kourouma et Doumanaba remettent des dons à M’Bouna et Gouzoureye - L'Indicateur Renouveau - 27/6/2012
  • PMU-Mali : Le départ du PDG réclamé - L'Indicateur Renouveau - 26/6/2012
  • Mali-Transition : Cheick Modibo Diarra dans la tourmente - L'Indicateur Renouveau - 26/6/2012
  • Transition : Impossible dialogue entre le PM et la classe politique - L'Indicateur Renouveau - 26/6/2012
  • Conditions de vie au nord : Les autorités face à un dilemme - L'Indicateur Renouveau - 26/6/2012