Le Centre universitaire de recherche clinique (UCRC) sis à la faculté de médecine de Bamako a abrité, le vendredi 18 février 2022, l’atelier de présentation du projet « Attractive Targeted Sugar Bait (ATSB) Phase III Trials in Mali ». A travers ce projet, les chercheurs maliens et leurs partenaires sont en train de développer un outil à base du sucre permettant de lutter efficacement contre le paludisme. Les travaux de cet atelier étaient présidés par le Pr. Seydou Doumbia, directeur du Centre universitaire de recherche clinique (UCRC), doyen de la faculté de médecine, en présence du coordinateur du projet, Dr. Mahamadou Touré, des chercheurs comme Dr. Mohamed Traoré, et d’autres personnalités.
Selon le Pr. Seydou Doumbia, directeur du Centre universitaire de recherche clinique (UCRC), doyen de la faculté de médecine, l’objet de cette rencontre est de partager des informations avec les partenaires sur un nouvel outil de lutte antivectorielle contre le vecteur du paludisme. « Un outil que nous avons développé avec le partenaire Israélien, un outil sur lequel nous travaillons il y a plus de 10 ans et qui a montré une efficacité à réduire la transmission du paludisme et que nous voudrons maintenant essayer sur une large population pour voir l’impact de cet nouveau outil dans le cadre de la lutte antipaludéen intégré, cela veut dire intégré aux outils actuels comme les moustiquaires imprégnés », a-t-il dit. Avant de signaler que les moustiques se nourrissent du sucre. Conscient de cet état de fait, dit-il, les chercheurs ont pu développer un outil qui contient du sucre avec l’insecticide. Aux dires du Pr. Doumbia, cet outil attire les moustiques et une fois que les moustiques prennent ce repas à base du sucre, ça les tue. « Ça permet de réduire la densité des moustiques. C’est comme un piège qui attire les moustiques pour les tuer », a déclaré le Pr. Seydou Doumbia. Selon lui, l’efficacité de cet outil a pu être démontrée dans quelques villages au Mali. Lors des différentes présentations par les experts au cours de cet atelier, l’accent à été mis sur l’Etude de phase III sur les Appâts à base de Sucre Attractif et Toxique ciblé à Kangaba, Ouéléssébougou, Siby et Dangassa, au Mali. « Cette étude repose sur le principe que les stations ATSB peuvent être un outil de lutte antivectorielle particulièrement important dans le contexte de la résistance aux insecticides. La résistance aux six classes d’insecticides actuellement utilisées pour les outils actuels de lutte contre les vecteurs du paludisme (MILD et PID) menace les efforts de prévention du paludisme », précisent les chercheurs.