Au lendemain de l’élimination brusque des Aigles du Mali à la 33ème édition de la Coupe D’Afrique des Nations Total Energies 2021 au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022, le limogeage du sélectionneur national, Mohamed Magassouba, avait été demandé par beaucoup de Maliens pour.Quelques semaines après la sortie des Aigles de la course au trophée de la CAN, le président de la Fédération Malienne de Football (Femafoot), Mamoutou Touré dit « Bavieux », a animé une conférence de presse, le 16 février 2022, au sein de la Femafoot pour tirer le bilan de la CAN et parler des deux matchs barrages pour la coupe du Monde Qatar 2022. Selon Bavieux, la CAN a été un échec total malgré les conditions réunies par les autorités maliennes.
A la l’occasion de ladite conférence de presse, la position du président de la FEMAFOOT était fortement attendue quant au maintien ou pas du sélectionneur national des Aigles A de football. Il s’agit de Mohamed Magassouba. Il ressort que Mohamed Magassouba a été maintenu à son poste d’entraîneur national par la FEMAFOOT pour les deux matchs de barrages qualificatifs de la Coupe du monde 2022. Mais à une condition : il sera assisté techniquement par un collège d’entraîneurs qui sera créé dans les jours à venir pour les deux confrontations qui seront livrées par les nôtres au mois de mars prochain contre la Tunisie.
En effet, le choix du Comité Exécutif de la Femaffot de maintenir Mohamed Magassouba à son poste d’entraîneur a surpris plus d’un. Mais pour notre part, c’est le contraire qui aurait étonné de sa part. C’est-à-dire s’assumer et limoger Magassouba. Parce qu’en fait, Bavieux ne semble pas être un président qui soit seul capitaine à bord du bateau Femafoot. Il semble être pris en étau par un clan. Il ne semble pas être cet homme «courageux» pour prendre des décisions fortes de ce genre. Pour illustration, Mamoutou Touré a été élu à la tête de la FEMAFOOT en août 2019 après la plus grave crise de l’histoire du football malien, parce que considéré par la plupart des Maliens comme un rassembleur, homme de paix, homme docile, pour unir la famille du football. Mais aujourd’hui, le constat est triste et décevant. Le rassembleur peine à rassembler, même si on veut faire croire que tout va bien au sein de sa famille.
Le dernier acte qui prouve que Mamoutou Touré peine à éteindre le feu dans la case du football malien est la saisine du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) fin janvier dernier par la ligue de football de Ségou contre la Femafoot suite à des décisions prises par la commission de recours de l’instance dirigeante du football malien. Dans sa plainte, la ligue de Ségou dénonce les multiples «abus de pouvoir» et l’ingérence du Comité exécutif de la Femafoot dans ses affaires, contrariant le développement du football dans la cité des Balanzans (Ségou), depuis plusieurs années . Même si le TAS a donné raison au comité exécutif actuel qu’ il dirige, Bavieux ne devrait-il pas peser de tout son poids , de tout ses efforts pour régler le problème à l’amiable comme il avait promis durant sa campagne électorale de rassembler la famille du football en déperdition?
En plus de la ligue de football de Ségou, la Ligue de football de Kayes dénonce aussi des «décisions contestables» du Comité Exécutif de la Femafoot à travers sa commission de recours.
Autre grincement des dents contre Mamoutou Touré, selon nos sources, est l’une des ses promesses phares à un grand club de la place quand il sera élu président de la FEMAFOOT. A ce club, il aurait promis de donner le secrétariat général de la FEMAFOOT après avoir obtenu le fauteuil de président de l’instance dirigeante du football malien. Mais, ce serment aurait été trahi par Touré. Car à la place du représentant de ce club, dit notre interlocuteur, c’est un autre secrétaire général qui a été nommé par Mamoutou Touré à la grande surprise de ce club. Depuis, c’est le grincement des dents par les partisans de ce grand club qui n’auraient toujours pas renoncé à ce poste. Selon notre source, si Bavieux ne respectait pas cet engagement, ce serment, il risquerait de le faire payer lors des prochaines élections de la Femafoot qui s’approchent lentement et sûrement.
A entendre le président Bavieux Touré, le Mali est à deux doigts, est tout près d’une qualification historique à une coupe du Monde de football . Mais s’est-il interrogé sérieusement sur le collège d’entraîneurs qui sera créé autour de Magassouba. Comment fonctionnera le collège d’entraîneurs ? Qui aura le dernier mot ? Est-ce Magassouba ou bien c’est une décision collégiale qui sera prise tout le temps? Si ce n’est pas Mohamed Magassouba qu’on dit être «arrogant», «impulsif» , «faible , peureux, non autoritaire» devant les joueurs, qui n’aura pas le dernier mot, accepterait-il les propositions du collègue de coachs qui sera installé autour de lui ? Ce sont des questions qui taraudent les esprits.