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Entretien avec Madame Maïga Adam Dicko,directrice exécutive de L’AJCAD: « Une transition a vocation à être courte sinon ce n’est plus une transition, ça devient carrément un régime »
Publié le jeudi 24 fevrier 2022  |  Nouvel Horizon
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de la Mission d’Observation Electorale de la Synergie
Bamako, Le 30 mars 2020 La Mission d’Observation Electorale de la Synergie a tenu une conférence sur les élection législatives
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Au Mali, aujourd’hui, la prolongation de la transition fait l’objet d’un débat controversé. Pour l’instant aucun consensus n’a été trouvé avec la CEDEAO quant au temps nécessaire pour la prolongation de la transition. Pour sa part, le cadre d’échange des partis politiques a décidé de ne plus reconnaitre les autorités de la transition à partir du 25 mars prochain. Les proches du pouvoir ont manifesté leur volonté de riposte face à cette décision au cas où ces derniers s’exécutaient.


C’est dans cette atmosphère tendue que le Nouvel Horizon a tendu son Micro à Madame Maïga Adam Dicko , directrice exécutive de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD) célèbre pour ses prises de position et son franc parlé. A ce sujet, Madame Maïga s’est prononcée sur les évènements qui marquent la transition en cours et nous a fait part de sa vision pour une sortie de crise bénéfique pour tous, lisez donc :

NOUVEL HORIZON : Vous avez été très active durant le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta pour dénoncer la mauvaise gouvernance, ainsi que lors des deux derniers coups d’Etat ou vous n’avez pas manqué de donner votre avis. Mais depuis votre retour du nouveau sommet Afrique-France, vous avez disparu de la scène médiatique, Pourquoi ce long silence ?

MAÏGA ADAM DICKO : j’avoue que je suis un peu surprise par rapport à cette question. Je n’ai pas disparu de la scène médiatique. C’est souvent aussi dû à la nature des activités. J’étais plus à l’intérieur du pays en faisant beaucoup de missions à travers le renforcement des capacités de nos clubs d’actions citoyennes. J’étais dans un processus de mise en place de clubs d’actions citoyennes, notamment 100 clubs dans 100 communes. En même temps j’organisais un camp de jeunes qui a rassemblé plus de 800 personnes. Toutes ces activités m’ont un peu chargé en plus de mes différentes relations à l’international. Sinon je n’ai pas disparu, je suis toujours là. Mais, Il faut reconnaitre aussi que la situation du pays ne se prête pas trop aux mêmes exercices qu’on avait sous le temps de l’ancien feu président Ibrahim Boubacar Keïta, c’est à dire des déclarations ou donner notre point de vue parce que aujourd’hui on suppose que tout ce qu’on a dire, on l’a pratiquement dit sauf à force de sortir et de se répéter mais ceci étant, on continue toujours notre mission d’alerte des autorités par rapport à ce qui ne va pas par rapport au requis de la démocratie, au requis de la liberté d’expression.

NOUVEL HORIZON : Justement, quelle lecture faites-vous de la transition en cours ?

MAÏGA ADAM DICKO : La lecture que je fais sur la transition en cours, on a l’impression que la transition en tant que telle n’a pas encore démarré. C’est comme s’il y a une transition dans la transition. Depuis le second coup d’Etat de mai 2021, on a l’impression qu’on est dans une transition pour commencer la véritable transition qui doit aller vers les réformes, vers l’organisation des élections et le processus de la refondation. On a l’impression qu’on est dans un schéma où on négocie d’abord un délai convenable à la -(…)

Propos recueillis par Mamadou Sékou Traoré

Source: NOUVEL HORIZON
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