PolitiqueMamadou Bakary Sangaré dit Blaise, : « En demandant le retrait des troupes françaises…la transition envoie un signal fort aux groupes djihadistes »
A travers le retrait de Barkhane et de toutes les troupes françaises dans notre pays, il estime que les autorités de transition viennent donc de réussir en bonne intelligence un bon coup de séduction politique envers les groupes Jihadistes.
Si Mamadou Bakary Sangaré, le président de la CDS-MOGOTIGUIYA s’est imposé durant plusieurs mois « un silence plutôt compréhensible » autour de toutes les questions nationales, cela s’explique surtout par l’appartenance de son parti à un groupement politique, mais plus largement aussi par la crainte souvent justifiée de plusieurs interprétations faussement négatives de ses adversaires politiques et de tous ceux qui en général se sont donnés comme spécialité la recherche effrénée de « la petite bête », pour cause de mauvaise foi dans les propos des uns et des autres. En demandant le retrait des troupes françaises sur notre territoire, la transition sous la houlette du colonel Assimi Goita envoie ainsi un signal fort et puissant aux groupes jihadistes opérant dans la région, dont l’intransigeance plusieurs fois martelée était aussi le départ des troupes comme condition préjudicielle fixée par IYAD AG GHALI et Amadou Kouffa. Cette revendication majeure créera sans doute une nouvelle accalmie sécuritaire dans la région, ce qui constitue à ses yeux un excellent coup géostratégique et politique.
Cela ouvrirait-elle la voie à un nouveau climat de confiance et de paix entre nos autorités et la nébuleuse jihadistes ?
Le président Blaise Sangaré ne cache pas son optimisme devant un tel scenario lorsqu’il dit : « la préoccupation majeure des Maliens quand au vide laissé par les forces Barkhane et Takuba ouvrira dans un schéma intelligent élaboré, sa prise en charge par les communautés locales, mais surtout par la collaboration et la participations de toutes les forces dites obscures qui viendront maintenir à la lumière de la participation, pour aider au retour du calme, donc de la paix. Je peux même affirmer que tout cela procède d’une nouvelle façon de régler la crise sécuritaire du Nord et du centre du Mali, certes par la montée en puissance de l’armée, mais aussi en deuxième partie d’une paix négociée avec les chefs jihadistes. Pris d’une façon éparse, tous les avis conviennent qu’il faudrait requérir la participation des populations à la gestion de leur propre sécurité de façon informelle par les renseignements qu’elles peuvent donner et en participant de façon plus formelle à la police de proximité. »
La solution passe donc aux yeux du leader de la CDS-MOGOTIGUIYA par une décentralisation poussée ?