Après l’adoption à l’unanimité par le Conseil national de transition de la nouvelle Charte, ce lundi 21 février, les Maliens s’interrogent sur le délai et la validation par la CEDEAO.
Le temps n’est plus aux disputes qui retarderaient indubitablement le processus même de la transition. Le Conseil national de transition (CNT) a adopté ce lundi 21 février 2022 et à l’unanimité une nouvelle Charte qui prend en compte la suppression du poste du vice-président, du délai de la transition conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation, la non-possibilité au président de la transition de se présenter à l’élection du président de la République à l’issue de la transition.
Ce sont entre autres les points clés de cette nouvelle Charte de la transition qui sera sans aucun doute soumise à l’appréciation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest lors certainement de la réunion de travail de l’ancien président du Nigéria, Good Luck Jonathan et du président de la Commission, Jean Claude K. Brou, deux commissaires pour la phase cruciale des relations. Cette réunion est prévue à Bamako, ce jeudi 24 février.
Les émissaires viendront dans le cadre non seulement d’une mission de restauration du Mali au sein de l’institution sous régionale, mais aussi pour prendre connaissance du contenu de la nouvelle Charte de la transition validée par le CNT.
Face à cela, l’on s’interroge en effet sur sa validation par la CEDEAO. « La CEDEAO n’a pas de choix que la validation de ce document, car son contenu reflète sans aucun doute la volonté du peuple malien. Qu’ils le veuillent ou non, c’est le peuple malien qui l’a décidé. Donc, je ne vois pas en quoi la CEDEAO pourrait refuser un tel désir, à moins qu’elle soit manipulée comme nous le prétendons à longueur de journée », nous confie Yacouba Sanogo, un citoyen malien.
Chez lui comme la plupart de nos interlocuteurs, l’espoir nait dans les cœurs ainsi que dans les esprits. À notre humble avis, si la CEDEAO, a, ne serait-ce une minuscule considération envers le peuple du Mali, n’en fera pas un problème. Et par la même occasion, la levée de toutes les sanctions qu’elle a infligées au Mali sera sur la table.