Le 1er vice-président du bureau de l’URD, le Pr Salikou SANOGO, a annoncé, le 5 février, des sanctions contre des membres du parti à l’origine de l’organisation du congrès extraordinaire qui a vu l’élection de Gouagnon COULIBALY à la tête du parti. ‘’Un non-événement’’, rétorquent les personnes visées par les sanctions.
La bataille de leadership pourrait avoir raison de l’unité et de la cohésion au sein de l’Union pour la république et la démocratie confrontée à sa plus grave crise depuis sa création. Depuis quelques semaines, le fossé s’est élargi entre les membres et responsables de l’URD, après l’organisation du congrès extraordinaire.
Le bureau dirigé par le 1er vice-président, le Pr Salikou SANOGO a, lors d’une réunion extraordinaire, pris des sanctions à l’encontre de ceux qu’il considère avoir violé les textes du parti. Certains membres ont été exclus, notamment Gouagnon Coulibaly pourtant élu président lors du congrès du 16 janvier, d’autres sont suspendus pendant 6 mois selon un communiqué du 5 février. Ils sont « exclus du parti pour travail fractionnel, organisation d’un congrès extraordinaire au nom du parti en violation flagrante de la procédure prévue en la matière, utilisation sans l’accord de la Direction du Parti des signes distinctifs du parti, toute chose de nature à porter atteinte à la crédibilité et au sérieux de notre parti surtout à un moment où le parti est fortement engagé au sein du FSD et du M5RFP pour soutenir le processus de transition en cours dans notre pays », se justifie le bureau dirigé par le Pr Salikou SANOGO.
Pour Gouagnon Coulibaly, justement, cette décision est nulle et sans effet. Les « sanctionnés »précisent que l’exclusion d’un membre du parti n’est pas du ressort du bureau politique national du parti, mais plutôt de la section. Car sur aucune base légale, donc de la désinvolture. Alors que le peuple URD dans son écrasante majorité (plus des 2/3 des membres du BEN et plus de 90 % des sections), a porté son choix sur l’honorable Gouagnon Coulibaly, lors du dernier congrès extraordinaire, le premier vice-président, le Pr Salikou Sanogo continue à s’agiter. Il a même poussé l’outrecuidance jusqu’à convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Exécutif National, alors qu’il ne semble plus avoir ni la qualité encore moins la légitimité.
Pour le secrétaire général du parti, Daouda Touré, cette décision d’exclusion a été motivée par le fait que les concernés n’ont pas tenu compte des rappels à l’ordre. En outre, il considère que le congrès extraordinaire tenu le 16 janvier n’a pas été fait dans les règles de l’art. Ce que le camp adverse rejette. Un recours judiciaire pourrait être envisagé pour trancher en toute indépendance cette situation complexe.