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Départ de Barkhane et Takuba au Mali : Le Tchad pour combler le vide
Publié le lundi 28 fevrier 2022  |  Le Malien
Serval
© Autre presse par DR
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En marge du Sommet de l’Union Africaine et de l’Union Européenne tenue à Bruxelles les 17 au 18 février derniers, le Président Français, Emmanuel Macron a décidé de mettre fin aux missions de l’opération Barkhane et de la Task Force Takuba dans un délai de quatre (04) à six (06) mois. Une décision unilatérale prise par le Président français au vu des autorités maliennes et qui viole le traité de coopération qui lie les deux pays. Une décision qui fait couler beaucoup d’encres et de salives à travers les médias.


Les avis sont partagés sur le sujet de ce retrait au niveau des Chefs d’Etats africains. Pour le président Maky Sall du Sénégal, ce retrait de la France va compliquer d’avantage la mission onusienne au Mali comme pour son pays, le Sénégal. Car, les forces Barkhane et Task Force Takuba appuient beaucoup la MINUSMA et le G5-Sahel dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélien.

Pour le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, la Côte d’Ivoire sera obligée de renforcer son armée en effectif et en équipements militaires de dernières générations beaucoup plus robuste pour contrer l’avancer des terroristes sur son territoire.

Le président de la transition tchadienne, le Général Mahamat Idriss Déby a fait un communiqué à son retour sur la chaine nationale tchadienne. Dans ce communiqué, il a laissé entendre qu’il va renforcer son contingent basé plus précisément à Kidal. Car, poursuit-il, il ne peut laisser ses frères maliens entre les mains des terroristes. Le Général Mahamat Idriss Déby n’est pas sur un terrain inconnu car il faisait partie de la troupe tchadienne arrivée à Bamako en 2013 et qui a participé à la libération de Konna, Tombouctou et Gao. Mais, la troupe tchadienne était accompagnée de l’opération Serval à Kidal. Ce contingent tchadien n’était pas pris en compte par la mission onusienne de l’époque. Il a fallu que le Maréchal Idriss Déby Itno (paix à son âme) tape du poing sur la table pour que son armée soit prise en compte par l’ONU. Quoi qu’on dise, l’armée tchadienne de l’époque a combattu sans relâche au Mali sous la houlette de Feu Maréchal Déby Itno. Au cours de ces combats de 2013, le Tchad a même perdu plusieurs éléments au Mali. Un sacrifice ultime que le Mali n’oubliera jamais.

Cependant, les autorités maliennes doivent analyser minutieusement cette nouvelle offre du pays frère qu’est le Tchad. Parce que la France a décidé de renforcer ces derniers temps son alliance avec les autorités de la transition au Tchad. Primo le Président Emmanuel Macron a pris part à l’investiture du Général Mahamat Idriss Déby.

Secundo les membres des autorités de la transition sont dispensés de toutes sanctions des organisations sous-régionales sous l’influence de la France. Bien vrai que le Général Mahamat Idriss Déby est prêt aujourd’hui de prolonger la transition au Tchad de 36 mois. Mais jusqu’à présent aucune réaction de la France, ni de la Communauté internationale sur ce cas tchadien. Donc, les autorités maliennes doivent faire très attention à un quelconque renforcement du dispositif tchadien sur son sol. Selon les oiseaux de mauvais augure chantent sur tous les toits que la sécurité du Mali est dégradée depuis l’annonce du retrait de la France au Mali malgré les exploits des FAMa sur le terrain.

Y. MARIKO

Source: Le Malien
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