Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

La crise malienne préoccupe le monde entier : Le trio Assimi-Choguel-Diop doit renouer avec la CEDEAO
Publié le lundi 28 fevrier 2022  |  L'Alternance
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
Comment



Le Mali fait l’objet des sanctions de la part de l’organisation sous régionale, la CEDEA depuis le 9 janvier 2022. A ces sanctions s’ajoutent une incidence diplomatique entre le Mali et la France, ce qui fait de la crise malienne un conflit géostratégique entre les puissances. Boucs émissaires d’une guerre de contrôle des ressources ou affirmation d’une souveraineté ? nul ne saurait répondre à cette question tant la crise a pris une dimension internationale. Face aux agissements de la France et ses alliés, aux sanctions de la CEDEAO, les autorités maliennes sont désormais dos au mur, elles doivent nécessairement négocier avec la CEDEAO pour non seulement isoler la France, mais aussi pour une sortie de crise. Les autorités maliennes ne doivent-elles pas faire la paix avec la CEDEAO notre partenaire incontournable ?
La CEDEAO, cette organisation qui a fait la fierté de l’Afrique en générale et de la sous-région en particulier, par les traités qui lient ses Etats membres, se fourvoie aujourd’hui dans des considérations malsaines qui sont aux antipodes des intérêts des Etats- parties, car elle agit souvent en faveur de la France dominatrice et néocoloniale. Les dirigeants ouest-africains se sont lamentablement discrédités en imposant au Mali et aux maliens des sanctions illégales et illégitimes, mais qu’à cela ne tienne le Mali ne doit nullement rompre le dialogue avec ses voisins. Pays sans littoral et dont l’économie dépend de l’exportation à plus de 70 %, le Mali est presque contraint de collaborer avec les Etats qui l’entourent. En plus de cela sa brouille diplomatique avec la France ne lui facilitera pas la tâche. Donc le mieux pour lui serait de se réconcilier avec ses voisins de la CEDEAO, afin d’isoler la France. Dans cette guerre larvée entre le Mali et la CEDEAO, avec la main invisible de la France, certaines prises de positions comme celles du président ivoirien, de son homologue nigérien et du désormais président en exercice de l’Union Africaine, le Sénégalais Macky Sall ont suscité beaucoup de réactions d’indignation et des appréhensions au Mali.
Pour rappel, la France et ses alliés européens, en décidant de quitter le Mali de façon unilatérale après s’être sentis humilier, vont vraisemblablement lui rendre la monnaie. Donc Bamako doit paraitre au plus presser en négociant avec la CEDEAO pour une transition sans heurts et réussie.
En effet, la crise entre la France et le Mali a connu un tournant décisif avec l’injonction des autorités de Bamako qui ont exigé, « le retrait sans délai » des forces françaises de son territoire. Après cette inattendue gifle du Mali comment s’y prendra-t-elle ? nul ne saurait deviner cela. Ce qui est sûr et certain, ce que la réponse sera à la hauteur de l’humiliation que le Mali a infligé à la France. Pour minimiser les affres des éventuelles sanctions que Paris pourrait être amené à prendre, Bamako doit se réconcilier avec la CEDEAO, pour au moins éteindre le feu de ce front et tenir tête à la France qui semble avoir une certaine influence sur l’organisation sous régionale. Pour ainsi éviter que « l’ami de mon ennemi ne soit pas mon ennemi » le Mali doit mettre toute sa diplomatie en branle pour s’entendre avec la CEDEAO et éviter de mettre en péril les bons rapports avec ses pays voisins.
 En définitive, le trio Assimi-Choguel-Diop doit revoir sa stratégie de communication et sa diplomatie en direction des dirigeants de la CEDEAO. Les autorités de la transition doivent donc mettre en branle tous ses canaux de dialogue avec Abuja le siège de la CEDEAO et Addis-Abeba, celui de l’Union Africaine pour proposer rapidement un chronogramme réaliste devant conduire le pays vers des élections crédibles et transparentes. C’est cette option qui lui évitera un isolement dans le concert des nations.
Assitan DIAKITE
EXPLOITATION ILLEGALE DE L’OR :
27 chinois interpellés à Yanfolila

Le lundi 14 février dernier, les services en charge de la protection des ressources minières et de l’environnement ont interpellé 22 ressortissants chinois pour exploitation illégale de l’or dans la zone de Yanfolila. Et mardi, cinq (5) autres chinois ont été également mis aux arrêts dans la même location et pour le même motif que les précédents.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le dragage des fleuves et l’orpaillage illégal au Mali.
Troisième producteur d’or en Afrique, après l’Afrique du Sud et le Ghana, cependant, la contribution de cette ressource au développement local est insignifiante. Les attentes des communautés locales, en ce qui concerne l’amélioration de leur niveau de vie (éducation, formation, création d’emplois, infrastructures) ne sont pas comblées du fait de l’exploitation traditionnelle.
L’orpaillage ne cesse de grandir au Mali, depuis 2012 avec les troubles dans le pays. Selon la Chambre malienne des mines, rapporte Reuters, le pays compterait plus d’un million de mineurs artisanaux, répartis sur 350 sites aurifères. La production d’or du secteur informel est par nature difficile à quantifier, les évaluations vont de 10 à 36 tonnes sur 70 tonnes d’or exportés par le Mali, troisième producteur. L’orpaillage pourrait donc fournir plus de la moitié de l’or malien. Mais le phénomène inquiète les groupes miniers industriels. En revanche les autorités du Mali ne semblent pas s’inquiéter de l’essor de l’orpaillage. La Chambre malienne des mines estime même que la production artisanale pourrait prendre plus d’essor, et qu’il faudrait l’organiser en coopératives.
Le secteur minier est très vital pour l’économie nationale. Seulement, les autorités ne disposent pas de moyens efficaces de contrôle de la production annuelle de ces multinationales.
Cependant, le dragage comme beaucoup d’autres pratiques : extraction de sable, constructions bâtiments et champs dans le lit du fleuve et rejets de déchets industriels et artisanaux…, constituent de vraies menaces pour les fleuves et affluents qui arrosent pourtant nos terres et permettant de nombreuses activités indispensables à notre existence. Des actions de sauvegarde sont en cours doivent être fortes et rapides. Les fleuves et affluents s’asphyxient et l’écosystème aquatique se meurt avec. A ce rythme saut est celui qui ne peut pas se faire une idée sur les conséquences à moyen, court et long terme.
M. Yattara
Commentaires