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La Constitution du Mali a 30 ans: 25 février 1992, 25 février 2022
Publié le lundi 28 fevrier 2022  |  L’Inter de Bamako
Moussa
© AFP par FRANCOIS ROJON
Moussa Traoré
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L’avènement de la démocratie a donné naissance à la Constitution du 25 février 1992. Elle souffle ses trente (30) bougies, le 25 février 2022. Cette Constitution qui a été calquée sur la Constitution française de 1958 est aujourd’hui obsolète. On a cru devoir reconduire une disposition de la Constitution française du 4 octobre 1958 qui fixe une période de deux (02) semaines entre les deux (02) tours de l’élection présidentielle.
L’article 33 de la constitution malienne stipule: «le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour, le deuxième dimanche suivant». Cet article de la Constitution malienne est une reproduction textuelle de l’article 7 de la Constitution française: «Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé, le deuxième dimanche suivant à un second tour». Elle donne plein pouvoir au président de la République.
Dire que le Mali a des constitutionnalistes confirmés, c’est faux. La reconduction de cette disposition de la constitution française par les rédacteurs de la Constitution malienne est d’autant plus osée que tout sépare les deux (02) pays, notamment l’étendue géographique, le niveau de développement économique et l’ancrage de la démocratie. À l’heure de la refondation, la démocratie malienne a atteint le seuil de l’étouffement. Si nous ne prenons garde, elle risque de sombrer dans une agonie imparable.


Nous sommes interpellés: gouvernants et gouvernés, citadins et ruraux, dirigeants, militants et adhérents des partis politiques, leaders et membres des organisations de la société civile, leaders d’opinion, intellectuels, autorités religieuses et traditionnelles.

Guerre dans le monde: Chaque pays a sa stratégie de conquête
La Russie cherche à conquérir l’Ukraine; la Chine veut s’offrir Taiwan; la Corée du Nord veut s’ajouter le Sud; la Syrie cherche à dominer Israël; la France veut s’éterniser en Afrique. Mais l’Afrique attend tout de Dieu pour s’offrir un paradis.
Rappelons que l’Ukraine est un État d’Europe occidentale sur la mer Noire. C’est un pays, un peu plus grand que la France (c’est le plus vaste État d’Europe, excepté la Russie), mais un peu moins peuplée.
Quant à la Russie, c’est un État fédéral d’Europe et d’Asie avec une superficie de (17 075 000 km2). Une République fédérale composée de vingt et une (21) Républiques, six (06) territoires, quarante-neuf (49) régions, une (01) région autonome, dix (10) districts autonomes et deux (02) villes à statut fédéral: Moscou et Saint-Pétersbourg. Staline a dirigé d’une main de fer l’URSS pendant une trentaine d’années (1922-1953) et a fait torturer ou tuer des milliers de ses compatriotes dans les camps du Goulag.
Le renseignement commence là où s’arrête la diplomatie
Les services de renseignement s’emploient, en permanence, à pénétrer l’appareil de décision du pays cible, tout en cherchant à contrecarrer les tentatives adverses. La célèbre série d’Eric Rochant en est l’illustration la plus parfaite: en juillet 2020, deux (02) fonctionnaires de la Direction générale de la sécurité d’État (DGSE), à la retraite ont été condamnés à douze (12) et huit (08) ans de réclusion pour «crime et délit de trahison» par la cour d’assises spéciale de Paris. Ils travaillaient pour la Chine. Le renseignement est apparu avec la guerre, il doit permettre de détecter les intentions et les capacités de l’ennemi pour éviter qu’il n’obtienne un avantage militaire décisif. Si son importance a tendance à être parfois exagérée, il contribue directement à la définition des menaces stratégiques et à la manière de les parer. La guerre froide se caractérisait par la menace permanente d’un conflit nucléaire. Qu’en est-il aujourd’hui ? La notion de guerre hybride aide à définir des conflits actuels (Afghanistan, Irak, Ukraine, Syrie, Mali, Libye), qui combinent intimidation stratégique de la part d’États disposant d’armes de destruction massive, opérateurs interarmés impliquant aussi des unités spéciales, des mercenaires et des manœuvres de désinformation à grande échelle.


POINT DE MIRE
L’islamophobie fille de l’islamisme
Comment un certain discours anticolonial absout les islamistes
L’islamophobie est née de l’islamisme. On aura beau parler de calcul électoraliste en Occident, de défaite de l’altérité, de peur, de rejet et de racisme, la filiation est d’abord celle de l’islamisme. C’est cette dérive totalitaire, sur le corps ou l’espace, avec son ambition mondiale et ses expressions violentes ou moyenâgeuses, qui ont inventé l’islamophobie.
Si aujourd’hui l’islam fait peur et provoque le rejet, c’est parce qu’on tue en son nom, on massacre et on s’e réclame pour habiller l’horreur ou lé déni de soi et des siens; il n’est plus la forme d’une foi, mais d’un refus de vivre et de laisser vivre. Et si aujourd’hui l’islam est islamisme, c’est aussi parce que les gens de sa foi se taisent, laissent faire et s’accommodent de la prise en otage de leur parole et de leur statut de victime pour geindre et confondre droits et abus.
L’islamophobie est le délit de ceux qui y recourent comme réflexe de ceux qui laissent faire, de ceux qui ne font rien d’autre que s’agiter contre une caricature sans manifester contre un Daech qui joue sur les ruptures et nourrit les peurs. Si l’islamophobie n’est pas un bon programme politique d’avenir, Dieu n’est pas un burkini non plus.
Du coup, la polémique sur le burkini, en France, aurait pu être «saine» si elle n’avait pas été intoxiquée par la peur nourrie par les obtusions. Si, en France, cette tenue surréaliste et hideuse fait peur, c’est qu’elle rappelle les attentats, la mort, signifie le recul et la débâcle de la liberté, incarne le sort promis aux femmes, aux corps et aux valeurs de ce pays, ainsi qu’aux libertés en général. Le rejet ne pouvait qu’être violent et ne pouvait que servir aux crieurs publics.
D’un coté, le burkini servira à voiler l’état d’un pays, de l’autre, à jouer aux victimes. Dans les deux (02) cas, les extrémismes en sortent gagnants. Un politique français avait raison d’appeler à la discrétion car, au moment des crispations, l’enjeu est de sauver une foi et une culture, pas de procéder à des démonstrations de force et d’entêtement. Le pire est qu’au Sud la dénonciation de l’islamophobie ne sert plus à la prise de conscience de nos responsabilités, mais seulement à revitalise le discours postcolonial antifrançais et antioccidental.
Dangereuse dérive qui, au nom de la dénonciation du crime colonial ou «impérialiste», s’allie avec le discours islamiste pour parler des libertés en France et réclamer le droit au burkini au nom du droit du décolonisé ! Des éditos crieront, au sud, à l’outrage et à la dérive en France, mais sans jamais s’émouvoir des christianophobies largement nourries, autorisées et inscrites dans les cultures populaires. Une alliance invraisemblable quand on sait de quoi ont souffert les élites sous les terreurs islamistes en Algérie, il y a dix (10) ans, seulement. Conclusion ? Terrible: dans le brouhaha du moment confus, seul l’islamisme semble avoir tout compris. Il joue aujourd’hui avec aisance même à l’islam à l’islam crucifié.
Kamel Daoud

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