Avec le départ de l’armée française du Mali c’est le boulevard ouvert au rapprochement avec les groupes djihadistes. Il s’agit certes d’une vieille recommandation du Dialogue national inclusif, mais la formule n’a jamais été aussi portée qu’avec l’avènement de la junte au pouvoir.
Elle avait manqué d’aboutir par l’entremise du Haut Conseil Islamique du Mali dont la démarche a finalement tourné court en ne débouchant que sur un modus vivendi entre djihadistes et chasseurs de la localité de Farabougou. Mais l’insistance des autorités de Transition à se passer des forces françaises, pour nombre d’observateurs avertis, ne sauraient reposer sur leur substitution par une poignée de russes de la société Wagner. On subodore, en effet, un réchauffement des gages jadis donnés par les groupes islamistes de n’ouvrir les vannes de la négociation qu’avec le retrait pur et simple des forces françaises. Toutes choses que corroborent du reste les informations qui nous parviennent de certaines sources selon lesquelles des démarches très actives sont en cours pour tenter d’établir le pont du dialogue entre les principaux relais locaux du djihadisme que sont Iyad Ag Ghali et Hamadou Kouffa.