Sur instruction du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako ouvre une enquête autour de la vidéo dans laquelle le Président du parti Mouvement Républicain, Ainéa Ibrahim Camara, depuis Abidjan, s’est autoproclamé Président de la Transition Civile du Mali à compter du 27 février dernier.
Activement recherché par les autorités ivoiriennes pour avoir tenu de telle déclaration sur leur sol, le Président du Mouvement Républicain, Ainéa Ibrahim Camara, reste introuvable. Aux dernières nouvelles, il a quitté la Côte d’Ivoire pour la Sierra Leone.
A Bamako, le courage du président de la Plateforme Faso Dembé a impressionné tout le monde. Ainéa Ibrahim Camara s’est autoproclamé président de la transition civile à compter du 27 février 2022, sachant bien que le délai imparti à cette transition en cours arrive au terme logiquement ce même jour.
L’affaire est prise au sérieux, au plus sommet de l’Etat. Le Ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a instruit, lundi 28 février 2022, le Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako pour ouverture immédiate d’une enquête sur l’auteur de tels propos, tenus depuis l’extérieur.
« Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux fait apparaitre le nommé AINEA Ibrahim Camara, président du parti ‘’Mouvement Républicain’’, se disant également Président de la Plateforme ‘’Mouvement Faso Dembé’’…’’ D’autres vidéos retrouvées sur les mêmes réseaux sociaux, ces derniers jours, traduisent clairement la volonté de l’intéressé, manifestement rassuré des complicités dont il pourrait bénéficier, dans un pays voisin d’où il tenait ses propos, de poursuivre son entreprise malveillante de déstabilisation des institutions de la transition », peut-on lire dans la demande du Ministre, adressée au Procureur général, à l’effet d’ouvrir une enquête.
Le Ministre Kassogué estimant que la gravité de ces faits, sont susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales, conformément à la loi, a demandé au Parquet compètent de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’ouverture immédiate d’une enquête.
A la veille de cette ouverture d’enquête, dimanche 27 février 2022, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) est monté au créneau demander une poursuite judiciaire contre le nommé Camara et complices « pour haute trahison, atteinte à la sûreté intérieure et aux institutions de la République ». Par ailleurs, le Collectif exige aussi la dissolution de son parti M.R et mouvement politique faso dambé « car ses agissements sont contraires aux textes de créations des associations et partis politiques ».