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Lavage auto et Moto: Une activité génératrice de revenus
Publié le mercredi 2 mars 2022  |  Le Soft
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Autrefois mené uniquement dans les stations à essence et par des entreprises spécialisées dans le domaine, le lavage des véhicules et des motos devient de plus en plus habituel dans les rues de Bamako. Cette activité, pratiquée particulièrement aux abords des voies publiques, dans les marchés, et dans d’autres lieux stratégiques, crée de nombreux emplois et génère des revenus importants.
Nous sommes au quartier ATT bougou Niamana sur la voie qui mène à la grande porte d’entrée. A quelques mètres se trouve un point de lavage des véhiculent, des motos et tapis (moquettes). L’odeur de la terre mouillée nous accueille. Partout, on aperçoit des sachets vide de OMO et des véhiculent et motos garé en attentes pour le lavage, une machine Karcher à coté, des barriques remplis d’eau dans la cour. Lassine Sininta, le gérant du lavage se dirige vers nous et nous demande : « Vous venez lavez votre moto ? ». « Non », nous lui avons répondu.
Après lui avoir exposé l’objet de notre visite, ce détenteur d’un diplôme de CAP en électricité s’est prêté volontiers à nos questions. «Après l’obtention de mon diplôme, j’ai fait trois mois de stage, j’ai passé des concours sans succès. J’ai alors décidé d’entreprendre et je me suis lancé dans le lavage des véhicules et des motos », se confie-t-il.
Selon Lassine Sininta , « l’activité de lavage auto moto consiste essentiellement à rendre les voitures et les motos propres, tout en leur débarrassant de saletés. Pour les véhicules, il y’a deux types de lavage, le lavage simple et celui complet. Le lavage simple consiste à laver le véhicule sans toucher au moteur et le second à le laver entièrement, y compris le moteur. Les prix varient en fonction du type de lavage. Pour le lavage simple des véhicules, le prix est de 1000f. Pour ce qui est du lavage complet, les prix sont de 2000F pour les véhicules. Pour les motos, nous n’avons qu’une seule façon de les laver avec un prix fixe de 500 F CFA ».
Et M. Lassine Sininta de poursuivre : « Pendant la saison pluvieuse, nous pouvons avoir une vingtaine voire trentaine de véhicules, et une dizaine de motos quotidiennement. C’est la période pour faire de bonnes affaires. Par contre pendant la saison sèche, nous nous retrouvons avec dix véhicules et cinq motos par jour ».
Pour démarrer cette activité, M. Sininta nous fait savoir qu’il faut un minimum de matériels. « Il te faut d’abord une place fixe pour pouvoir mener à bien ton activité, une machine à laver qui peut couter environs 100.000 FCA. Il te faut obligatoirement de l’eau, de l’électricité pour le fonctionnement des machines, la barrique et les différents détergents et chiffons. Aussi, il faudrait apprendre auprès des anciens qui sont dans le métier afin d’acquérir une expérience », nous confie-t-il.
Cette activité est rentable selon M. Sininta. « Pendant la saison sèche, je peux avoir comme recette journalière 10000f et plus de 25000f pendant la saison hivernale. Avec ces gains, j’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. C’est avec cela que je paie mon loyer, la nourriture et la scolarité de mes enfants ».
Babou, un employé de Lassine, nous fait savoir que leurs clients sont des personnes de tous secteurs et de tout âge. C’est le cas de Monsieur Bourama Makadji, venu laver son véhicule. « Je viens laver ma voiture ici parce que je n’ai pas suffisamment de temps pour le faire chaque matin avant de me rendre au travail. Pour cette raison, je l’envoie au moins une fois par semaine chez les laveurs pour qu’ils la rendent propre. Avec ces derniers, le prix est abordable contrairement aux stations.  Pendant qu’il la lave, je m’assois prendre un verre de thé, le temps qu’ils finissent et je récupère mon véhicule tout propre ».
Cependant, les laveurs d’engins aux bords des voies publiques sont plus fréquemment confrontés à un problème d’espace. « Nous sommes souvent sommés par les agents de la mairie et les policiers de quitter les lieux, soi-disant que nous n’avons pas l’autorisation d’occuper l’espace. Nous demandons à ce que les autorités essayent de nous comprendre car c’est grâce à cette activité que nous arrivons à vivre. Il n’y’a pas de boulot, donc ce n’est vraiment pas facile », a plaidé Lassine Sininta, le gérant du lavage.
Oumar Sawadogo
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