PolitiqueLe commandant de la force française, Laurent Michon à propos du retrait de Barkhane et de Takuba : « nous restituerons les emprises de façon propre et correcte »
Depuis l’Elysée, la France d’Emmanuel Macron et ses partenaires européens ont annoncé, le mois de février dernier, ‘’le retrait coordonné ’’ des troupes de Barkhane et de Takuba sur le territoire malien, dans un délai de 6 mois à 4 mois. Lors d’un entretien qu’il a accordé aux journalistes, ce mardi 1er mars 2022, le général Laurent Michon, non moins commandant de la force française est revenu sur la procédure dudit retrait.
Comme annoncé, les militaires français et européens de Barkhane et de Takuba se préparent à céder le Mali aux Maliens. Certes les 6 à 4 mois impartis pour l’effectivité de ce retrait semblent être longs pour Bamako, mais tout porte à croire que les soldats sur le terrain sont en train de travailler pour la levée des camps. De toute façon, l’annonce faite par le commandant, Laurent Michon garantit que des efforts sont en cours pour les travaux d’évacuation des bases militaires. L’annonce a été distillée hier mardi, 1er mars 2022 par nos confrères de Mikado FM. « La force Barkhane et Takuba se préparent à quitter le Mali, après 9 ans de présence. Selon le commandant de la force française, le général Laurent Michon, ce retrait se fait en bon ordre, pour éviter de créer un vide », lit-on sur la page de Mikado FM. Dans un audio que l’organe a également publié, nous entendons, sans ambages, le général s’exprimer sur la question. L’intéressé a mis l’occasion à profit pour brièvement donner certains détails sur la procédure à suivre en la matière. Dès l’entame de son propos, le responsable a d’abord souligné que les forces de Barkhane, de même que celles du Mali et de la Minusma se trouvent toutes à Ménaka, dans le septentrion malien. A ses dires, chacune de ces forces occupe un camp. « Ménaka est une emprise où nous travaillons à partir de maintenant avec la Minusma et les FAMa, afin de savoir précisément comment nous allons transférer cette emprise à l’un et à l’autre », explique le commandant de la force française au Mali. Dans la région de Gao, c’est pratiquement le même cas. C’est-à-dire que les forces armées maliennes, passant par la Minusma et les forces de Barkhane possèdent chacune un camp. « Nous sommes tous co-localisés. Il y a un gros camp de la Minusma, de Barkhane et des Forces de défense et de sécurité maliennes à Gao », a-t-il rapporté aux hommes de médias. Parlant de la coordination des actions entre les militaires sur le terrain, le haut gradé confie qu’il s’agit pour ces forces (Barkhane, FAMa, Minusma) déployées dans ces différentes zones de se parler. Cela, afin de savoir l’avis de chaque camp. Puis d’être plus explicite sur la procédure du retrait : « Il s’agit de se parler pour savoir ce que veut faire la Minusma, voire à savoir ce que veulent les FAMa. Et nous(Barkhane), dit-il, nous restituerons les emprises de façon propre et correcte, selon ce qu’on échange entre nous ». De façon coordonnée, a-t-il poursuivi, « nous allons démonter le maximum de choses militaires, parce qu’un jour, nous en aurons peut-être besoin après ». Quant aux installations qui ne sont pas militaires, Laurent annonce qu’ils échangeront avec les FAMa et la Minusma.