Depuis l’annonce du départ de la force Barkhane du Mali, les observateurs les plus avertis s’attentaient sans doute à une réaction des rebelles du nord qui bénéficieraient d’ailleurs du soutien et de la protection de la France d’Emmanuel Maron.
Effectivement, la réaction ne s’est pas fait attendre. Puisque le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) a réitéré le 28 Février 2022 à Kidal son attachement à l’unité et au droit à l’autodétermination du peuple de l’Azawad en l’invitant à plus de vigilance et à rester mobilisé afin de barrer la route à toute tentative de division et d’oppression. Aussi, le HCUA invite le président de la Transition à clarifier la position de son gouvernement par rapport à l’application de l’Accord d’Alger.
Cette déclaration ne surprend pas du tout, quand on sait que Macron n’a pas encore dit son dernier mot sur la situation au Mali, surtout après être humilié par les autorités de la transition. Donc, Macron est capable de tout pour se venger et pour faire respecter la France. C’est pourquoi, il faudrait prendre au sérieux tous les actes que ces rebelles décideraient de poser au Nord du pays, d’autant plus que ce sont eux qui ont le contrôle de Kidal pendant plus de neuf ans.
Aussi, les autorités doivent se rendre à l’évidence en admettant qu’un rebelle reste un rebelle et doit-être traité comme tel jusqu’à ce qu’il change définitivement de posture ou de comportement. Il ne s’agit pas de globaliser la situation, parce qu’il faut reconnaître qu’aujourd’hui des natifs de Kidal sont en train de servir la nation avec loyauté, dignité et détermination. D’ailleurs, cela doit-être salué et encouragé. Mais une chose est sûre, le gain dans la fainéantise ne doit plus être toléré dans le nouveau Mali.