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Moumouni Guindo président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) : « La corruption endémique a gangrené la société malienne et constitue un véritable obstacle au développement»
Publié le jeudi 3 mars 2022  |  Le Républicain
6ème
© Autre presse par DR
6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption
Bamako, le 1 mars 2022. Le ministre de la Justice et des Droits de l`Homme a présidé la 6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption à l`hôtel Radisson
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Dans le but d’engager une lutte impitoyable contre la corruption et l’enrichissement illicite au Mali et ses multiples conséquences, de sensibiliser les populations, surtout la couche juvénile, pour un changement de comportement afin de renverser la tendance, la Communauté des Pratiques de Lutte Contre la Corruption (CPLC) a lancé la 6ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption, le mardi 01 mars 2022. Elle se poursuivra jusqu’au 08 mars 2022. Le président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, Moumouni Guindo, a profité de l’occasion pour attirer l’attention de tous sur le phénomène. « La corruption endémique a gangrené la société malienne et constitue un véritable obstacle au développement. Aucune action n’est de trop dans cette lutte et tout le monde doit jouer sa partition», a-t-il dit.



Selon président de l’OCLEI, Moumouni Guindo, la lutte contre la corruption a été marquée par un renforcement accru du cadre juridique et institutionnel se traduisant dans une confluence de normes nationales et internationales comme la convention des nations Unies contre la corruption ; la convention de l’Union africaine contre la corruption ; le protocole de la CEDEAO contre la corruption ; la constitution de 1992 ; le Code pénal ; le Code de Procédure Pénale ; la loi sur la prévention et la répression de l’enrichissement illicite et la loi du 17 mars 2016 portant loi unifiée de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il a ensuite inventorié les nombreux mécanismes de prévention et de répression qui ont vu le jour. Il n’a pas manqué de rappeler entre autres la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) ; le Contrôle général des Services publics ; les Inspections ministérielles ; la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (CENTIF) ; le Bureau du Vérificateur général ; l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite ; le Comité de suivi des recommandations issues des états généraux sur la corruption ; le Pôle économique et financier ; le Pôle judiciaire spécialisé. « Malgré ces efforts, le recul du phénomène de corruption est très peu ou n’est pas perceptible du tout. Beaucoup d’études ont démontré que le phénomène persiste », déplore-t-il. Le président Guindo a remercié l’initiative de la communauté des pratiques de lutte contre la corruption pour l’organisation de ces journées afin de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences du phénomène et de réarmer les populations. Quant à la présidente de la Communauté des Pratiques de Lutte contre la Corruption (CPLC), Mme Traoré Marietou Sénou, elle a expliqué que la célébration de ces semaines est en train d’impacter positivement la population dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Elle a indiqué qu’il faut multiplier les actions afin d’atteindre les objectifs.

« La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale », a signalé le ministre de la justice, Mamadou Kassogué. selon lui, l’un des objectifs de cette semaine est de partager les bonnes pratiques et les exemples pour prévenir et contrer la corruption au Mali, notamment le renforcement de la coopération internationale, en s’attaquant aux liens avec d’autres formes de criminalité, en permettant le recouvrement et la restitution des biens volés, en élaborant des solutions innovantes, en promouvant l’éducation préventive, en tirant partie de l’engagement des jeunes et en mobilisant des partenaires au sein de la société civile, le monde universitaire et le secteur privé. Il a prévenu que la lutte contre la corruption et la délinquance financière est un défi cher aux plus hautes autorités de la Transition. Elle s’inscrit dans la droite ligne de la vision clairement exprimée par le Président de la Transition le colonel Assimi Goïta qui, dans son discours d’investiture, a promis une lutte implacable contre la corruption. Le chef de la coopération de l’ambassade de Canada au Mali, Alexandre Mcgill, et le Directeur du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG), ont rassuré les Maliens de leur accompagnement afin de gagner le combat contre la corruption, l’enrichissement illicite et la délinquance financière.

Moussa Samba Diallo

Source: Le Républicain
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