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Géostratégie : De la Centrafrique au Mali, le bourdonnement de la France!
Publié le dimanche 6 mars 2022  |  Le Point
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© aBamako.com par mouhamar
La signature de l`accord de coopération et de défense entre la France et le Mali
Bamako, le 16 juillet 2014 au MDAC.Ba N’Dao, ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense ont signé le nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays.
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Visiblement, finie l’épreuve de force pour déloger un président africain. Finies les courbettes pour se faire accepter à l’Elysée, finie la déification de l’ancien maître. Le colonisateur a épuisé ses notes lui permettant de prendre les présidents africains comme des objets à utiliser à sa guise. Les intérêts des peuples africains sont désormais mis au-dessus de tout autre.

Depuis l’époque de la colonisation, la Centrafrique était le point névralgique à partir duquel la France donnait un exemple de barbarisme de sauvagerie aux colonies africaines. Du premier dirigeant (Barthélemy Boganda, ancien Premier ministre de la République centrafricaine) qui a aiguisé son appétit d’indépendance et d’autonomie au général François Bossizé, la France ‘’tuait’’ comme des chiens de chasse les dirigeants et chefs rebelles de ce pays. Le président Touadera a failli lui aussi passer par là. Une situation alarmante qui doit servir de leçon aux autorités actuelles de la transition au Mali, au Burkina Faso et à en Guinée Conakry. La France ne recule devant rien dans ses anciennes colonies pour assouvir ses désirs énergétiques ; miniers et gaziers

Selon certaines informations, le président centrafricain Touadera a échappé à une tentative d’assassinat à l’aéroport de Bangui-Mpoko, par quatre légionnaires français et six snipers. Les forcenés ont tous été arrêtés et identifiés par les autorités militaires centrafricaines. Ce succès est dû aux renseignements et à l’efficacité de l’action des services de renseignements russe. Ce pays du « petit père des peuples »a coutume de respecter ses engagements et de protéger ses collaborateurs de tous dangers venant de l’extérieur. Elle donne non seulement les bonnes informations avec une certaine précision mais aussi sait le moment opportun pour agir. Cela porte à coup sûr la marque de la Russie de Poutine. D’ailleurs, elle devient désormais le sauveur de plusieurs pays au moyen orient et en Afrique ou les Occidentaux avaient l’habitude de se croire les maitres indispensables.

En effet, le président centrafricain Touadera avait commis aux yeux de l’occident, un péché capital, celui de faire appel à la Russie pour se sauver et sauver son pays de la guerre et de la fracture sociale. La Centrafrique était à deux doigts de disparaitre sur la carte de l’Afrique centrale. Le pays était devenu ingouvernable à cause des guerres religieuses et ethniques depuis des décennies. Donc la France de Macron ne lui pas pardonné cet affront (appel aux mercenaires russes du Groupe Wagner) pour former et équiper son armée afin d’assurer la sécurité de sa population. Tant qu’il n’y pas la guerre, la France ne peut profiter pour exploiter sauvagement les ressources minières importantes de ce pays. C’est justement ces ressources qui sont les causes de son malheur car la France veut les garder pour elle ; exploiter à l’immédiat ce qu’elle a besoin et conserver le reste pour l’avenir. Créer donc l’anarchie est son mode opératoire pour la protection de ses intérêts.

Pourtant, c’est la France elle-même qui avait refusé de donner des armes au président centrafricain quand il en avait besoin pour se défendre. Le mettre à genoux et le trainer dans la honte et la désolation, la France de François Hollande avait mis fin à la mission de la force Sangaris sur le sol centrafricain. La France venait donc d’arracher l’herbe sous les pieds du président centrafricain. Concernant le refus de la livraison des armes, la France accusait la Russie de bloquer le processus au niveau du conseil de sécurité de l’ONU. Pour jouer avec lui comme un ballon, la France leur a suggéré de voir la Russie pour la levée du blocus. La Russie avait fait savoir clairement à Faustin Archange Touadera qu’elle ne fait que respecter une jurisprudence selon laquelle un pays sous embargo ne peut recevoir des armes. C’est ainsi que la Russie est rentrée dans la danse et est devenue la solution pour le président Touadera de trouver la paix et la stabilité pour son pays après huit ans de guerre meurtrière et sanglante.

Selon nos informations, le procureur de la République à Bangui a ouvert une enquête, mardi 22 février dernier, après l’arrestation de quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU. L’armée française et l’ONU affirment que les quatre hommes en question escortaient un général français de la force de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) à l’aéroport. Et qu’ils avaient été accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain Faustin Archange Touadera. « Le parquet a décidé de l’ouverture d’une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits », a déclaré le procureur Laurent Lengande sur la radio d’État.

Pour ne pas laisser tomber son partenaire, des renforts des militaires Russes du groupe Wagner sont arrivés à bord d’un Antonov sur le tarmac de l’aéroport Bangui Mpoko.Faustin Archange Touadera a certainement parié sur le bon cheval.

Selon un proverbe ivoirien, « Quand la case de ton voisin brûle, hâte-toi de l’aider à éteindre le feu de peur que celui-ci ne s’attaque à la tienne. En d’autres termes, ce qui arrive aux autres est susceptible finalement d’arriver à chacun de nous. Ce n’est pas seulement la Centrafrique qui est dans le collimateur de la France pour la déstabilisation, mais le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. « Si jeunesse savait, vieillesse pouvait ». ces jeunes colonels au Mali, pleins d’énergies et d’ambitions doivent voir loin et commencer par la sécurité de leurs populations ainsi qu’eux-mêmes au risque de devenir des chaires a canons .

Le Point
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