Suite aux affrontements entre le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) et les jeunes de Gao hier, ayant entrainé des pertes en vies humaines et plusieurs blessés dont deux graves, le Collectif des jeunes ressortissants du Nord-Mali a décidé de battre le pavé aujourd’hui.
Les affrontements du lundi et mardi entre les combattants du MNLA et les jeunes de Gao, ont occasionné la mort deux personnes (15 selon d’autres sources) et plusieurs blessés du côté des jeunes. Face à ces terribles évènements survenus dans capitale des Askias, l’Association des jeunes pour sauver le nord (AJSN), le Collectif des jeunes ressortissants du Nord et plusieurs autres mouvements, marchent ce matin. Il s’agit pour ces mouvements d’exprimer au gouvernement de transition leur mécontentement face à la gestion de la crise du Nord et des évènements douloureux qui viennent de se passer dans la ville de Gao.
Pour Mahamadou Diouara, président de l’AJSN, « nous n’avons besoin d’aucune intervention internationale pour libérer nos régions occupées ». Aussi, ajoutera-t-il que « ces bandits armés ne sont pas des étrangers, nous avons fréquenté les bancs ensemble. Si le gouvernement ne prend pas sa responsabilité, il sera comptable du bilan ». A en croire M. Diouara « si l’armée n’est pas prête, nous allons appliquer nos propres moyens et cela dans le plus bref délai. Et la question que nous nous posons est de savoir qui va donner les soins médicaux à ces malades, dans une ville privée d’hôpital faute de carburant ?».