La force antiterroriste française, l’opération Barkane, a affirmé, dans un communiqué en date du 7 mars, avoir neutralisé le djihadiste algérien Yahia Djouadi, alias Abou Ammar Al Jazairi, un haut cadre historique d’Al Quïda au Maghreb islamique. C’était du 25 au 26 février dernier.
Fini pour le djihadiste Yahia Djouadi, alias Abou Ammar Al Jazairi, l’un des leaders du mouvement terroriste AQMI. Il a été tué par la force antiterroriste française, Barkhane. « Dans la nuit du 25 au 26 février, la force Barkhane a conduit une opération visant un haut historique d’Al Quïda au Maghreb islamique (AQMI) à environ 100 KM au nord de Tombouctou. « Cette opération a conduit à la neutralisation du djihadiste algérien Yahia Djouadi, alias Abou Ammar al Jazairi », a précisé la force Barkhane qui a ajouté : « après l’avoir localisé dans une zone connue pour être un refuge des groupes appartenant à AQMI et JNIM/RVIM, puis formellement identifié, il a été neutralisé par une intervention au sol, appuyée par un hélicoptère de reconnaissance et d’attaque Tigre et de deux drones français »
A en croire la France, des munitions ont été détruites et de l’armement a été saisi lors de la reconnaissance qui a suivi.
Pour la France, la neutralisation de ce chef d’AQMI a conforte la stratégie militaire mise en œuvre par la force Barkhane. Aussi, argumente la France, « la neutralisation de ce cadre historique permet d’affaiblir une nouvelle fois la gouvernance quaïdiste et prive le rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM) d’un relais majeur au nord du Mali et dans les zones de Tombouctou en particulier ». Aussi, cette neutralisation marque, selon la force Barkhane, l’isolement de l’émir du JNIM, Iyad Ag Ghali, qui voit la disparition de toutes les figures expérimentées de son entourage, fragilisant la cohésion et le commandement du RVIM.
Qui est Abou Ammar Al Jazairi ?
Selon le document de la force Barkhane mis à notre disposition, Yahia Djouadi a rallié le maquis en 1994 en Algérie où il a intégré le Groupe islamique armé (GIA) qui a commis beaucoup d’attentats dans le pays durant la décennie 1990. Il a, par la suite, rejoint un autre groupe « terroriste » : le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), fondé, en 1996 par Hassan Hattab, un autre ancien du GIA qui s’est rendu aux autorités algériennes en 2007. Aux dires de la France, Yahia Djouadi a été également conseiller militaire de l’émir historique d’AQMI, Abdelmalek Droukdal, neutralisé en juin 2020 par les armées françaises. Nommé émir de la région Sud d’AQMI en 2007, puis d’AQMI en Libye en 2015, il a gagné le Mali en 2019, pour, a ajouté le communiqué, « s’installer dans la zone de Tombouctou, où il appuie la structuration et coordonne l’approvisionnement de matériels au profit du haut commandement du GSIM et d’AQMI.« Il assurait également un rôle de coordinateur financier et logistique pour le groupe », a indiqué la même source selon nos confrères de AA.