Décidément le bras-de-fer entre le Mali et la France prend des proportions imprévisibles. Jadis caractérisé par des passes d’armes verbales, le désamour a tendance désormais à aller au-delà d’une simple rupture de la coopération militaire. En atteste le rappel inattendu de tous les coopérants français appareillés dans les différents départements et structures étatiques, sous prétexte de les préserver d’un sentiment français qui prend de l’ampleur dans le pays d’accueil. Il est de notoriété publique pourtant qu’ils sont d’une grande utilité sans le moindre frais pour le trésor public malien puisqu’à la charge de la France.
Ce nouveau palier de l’escalade vient en rajouter, par ailleurs, au cycle de turbulence qui affecte les relations franco-maliennes depuis l’expulsion de l’ambassadeur de France provoquée par les échanges de désobligeances entre officiels des deux pays. En définitive, il ne reste plus qu’une rupture totale des relations diplomatiques pour remplir la coupe.