Face aux sanctions infligées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) au peuple malien, le soutien du peuple sénégalais ne faiblit pas.
Après le gigantesque meeting du 28 janvier 2022, le départ de la marche pour le Mali (16 février 2022) organisée par des organisations des panafricanistes et souverainistes africaines du Sénégal, la conférence de presse de près d’une quinzaine d’organisations de la société civile du 22 janvier 2022, c’est au tour de la Convergence pour le peuple malien/Sénégal (CPM/S) d’être reçue mardi matin par le chargé d’affaires a.i Mohamed Pathé Diarra. La Convergence est porteuse d’une déclaration contre l’embargo imposé à notre pays par la Cedeao.
Regroupant une vingtaine d’associations, de syndicats, de partis politiques et des personnalités publiques, la CPM/S, par ses deux coordinateurs, Elimane Diouf et Ousmane Diadhiou, s’est présentée à l’ambassade du Mali avec une «déclaration sur l’embargo contre le Mali». Dans ce document d’une page, elle s’indigne de «l’application impitoyable d’un scandaleux embargo inédit contre le peuple malien». En effet, peut-on lire dans la déclaration « bien plus que les autorités de la Transition, ces sanctions extrêmes frappent davantage, injustement et de plein fouet toutes les couches sociales du peuple malien…» qui plus, est «englué dans une profonde et complexe crise multidimensionnelle d’ordre politique, sécuritaire, sanitaire, économique et sociale».
Parce que ne pouvant que «martyriser» et «hypothéquer dangereusement» l’avenir du peuple malien, la CPM, condamne «avec la dernière énergie le scandaleux embargo imposé cyniquement au peuple malien par les dirigeants ouest-africains» ; exprime sa profonde solidarité avec le peuple malien qui accepte de souffrir avec dignité et exige une levée inconditionnelle d’un embargo « source de malheur indicible pour des populations innocentes».
Avec pour objectif d’amener les dirigeants africains de revoir leur position et lever le plus rapidement possible un embargo insensé, la CPM invite les organisations sociales, politiques sénégalaises et africaines « éprises de paix, de justice et de solidarité panafricaine, particulièrement de l’Afrique de l’Ouest à la constitution de larges fronts nationaux pour exiger des chefs d’état la levée immédiate de l’embargo contre le peuple malien».
Le moins que l’on puisse dire au vu des déclarations quotidiennes dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans les échanges entre simples citoyens anonymes, c’est qu’au Sénégal, l’embargo imposé au Mali par les chefs d’État de la Cedeao et de l’Uemoa est une pilule amère pour les Africains en général et les Sénégalais en particulier. Des Sénégalais qui n’oublient pas un seul instant les liens si profonds, si diversifiés entre eux et les Maliens.