Dans un communiqué en date qui nous est parvenu, le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest (HCDH) et le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) a plaidé pour la coordination civilo-militaire pour faire respecter les principes humanitaires et poursuivre l’assistance vitale aux populations.
« Le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest (HCDH) et le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), au regard de l’interconnexion de la crise liée à l’accès humanitaire qui touche les pays du Sahel central, et dans le cadre du projet « Liptako-Gourma » ont décidé de renforcer les capacités des acteurs, mécanismes et structures sur le terrain face aux défis existants dans le domaine de la coordination civilo-militaire, respectivement au Mali du 07 au 10 mars 2022, au Niger du 14 au 18 mars 2022, puis au Burkina Faso », a précisé le communiqué. Ledit communiqué a ajouté que lors de son allocution à la cérémonie d’ouverture de la session de formation destinée aux acteurs militaires et civils y compris les autorités locales et organisations de la société civile au Mali, Monsieur Julien Attakla-Ayinon Chef ad interim de la Division des Droits de l’Homme et Protection de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali a indiqué « en effet, au regard de la similarité qui caractérise la crise multiforme qui touche les pays du Sahel central, les Nations Unies à travers huit agences y compris le HCDH et en partenariat avec l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG), ont élaboré et mettent en œuvre depuis 2020, le programme dénommé « Programme Régional Conjoint d’Appui à la mise en œuvre des Activités de Coopération Transfrontalière dans la région du Liptako Gourma », financé par l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement (SIDA).
Selon Ocha, au Sahel, « pour permettre aux populations les plus vulnérables de jouir de leurs droits fondamentaux notamment d’accès aux services sociaux de base, la coordination Civilo-militaire dans la perspective des Nations Unies permet de faciliter le déploiement opérationnel des humanitaires dans un environnement caractérisé par une pluralité d’acteurs armés et un contexte sécuritaire marqué par l’activisme des groupes armés non étatiques, la criminalité et le grand banditisme ». Le communiqué précise que la préservation de la distinction des humanitaires vis-à-vis des acteurs armés et celle des civils vis à-vis des combattants est indispensable pour préserver leur neutralité et le renforcement de l’action humanitaire auprès des communautés, c’est toute l’importance de cette formation CMCoord qui vise à outiller les intervenants humanitaires, civils et militaires de ces environnements de crise. «Le représentant régional du HCDH en Afrique de l’ouest M. Andrea Ori, rappelle que « L’objectif global de ce programme conjoint est de renforcer la résilience des communautés et la sécurité humaine face aux chocs environnementaux et climatiques, les menaces au Sahel, particulièrement au niveau des frontières. Ce programme conjoint est aligné : a) sur les priorités de la Stratégie Intégrée des Nations pour le Sahel (SINUS) et de son Plan d’Appui au Sahel ; b) les domaines prioritaires de l’Autorité de Développement Intégré des États Membres du LiptakoGourma que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, c) la Stratégie suédoise pour le développement au Sahel », a-t-on indiqué dans le communiqué qui précise : « Ces formations diplômantes sur la coordination civilo-militaire permettront aux participants d’acquérir une connaissance et un langage communs de la coordination civilo-militaire, de renforcer leur connaissance du cadre de protection des droits de l’homme et du droit humanitaire, y compris l’alerte précoce et la prévention. Et enfin, de créer un réseau de personnes ressources qui pourront soutenir les initiatives de renforcement des capacités de la CMCoord de manière durable dans les pays ciblés ».