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La corruption au sein de l’administration judicaire : enjeux et défis : Le thème élucidé aux étudiants de la faculté de droit privé
Publié le jeudi 10 mars 2022  |  Le Républicain
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Dans le cadre de la 6ème édition de la semaine de lutte contre la corruption organisée par la Communauté de Pratique en Matière de Lutte contre la Corruption (CPLC), avec l’appui financier du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG), l’Ambassade du Canada au Mali, une conférence débat, a été organisée, le mercredi 02 mars 2022 au sein de la faculté de Droit Privé. . Le thème en était ‘’la corruption au sein de l’administration judiciaire : enjeux et défis’’ Les conférenciers ont présenté aux étudiants, les causes et les conséquences de la corruption afin qu’ils puissent contribuer à sa lutte.


« La question domaniale et foncière est le fonds de commerce de certains magistrats maliens qui se bousculent autour de ces dossiers juteux pour s’adonner à la corruption. Ces pratiques doivent être bannies afin de permettre à l’appareil judiciaire malien de répondre aux attentes de la population, dont la majeur partie pense que les juges et les magistrats font partie des fonctionnaires les plus corrompus du pays. Le rôle du pouvoir judiciaire est de faire appliquer la loi et d’obliger les fonctionnaires à rendre des comptes », a signalé le premier conférencier, le Magistrat Oumar Senou. Il a entamé ses propos en faisant l’état des lieux de la corruption qui, selon lui, gangrène l’appareil judiciaire malien, même si celui-ci regorge en son sein des magistrats honnêtes et sincères. Selon lui, un toilettage s’impose au sein de l’appareil judicaire malien.

Le second conférencier, le professeur Mamadou Bekaye Dembélé a, à l’image de son devancier, trempé le couteau dans la plaie de la justice malienne qu’est la corruption et a préconisé qu’il faut une refondation du conseil supérieur de la magistrature pour poser les jalons d’une justice répondant aux attentes du peuple malien. Jean Paul Riverain du projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG) qui finance la semaine a, dans ses propos, mis l’accent sur les multiples dégâts de la corruption, surtout dans des pays comme le nôtre. Il a fait savoir que la lutte contre le phénomène permettra au Mali de prendre place dans le train du développement. La présidente de la Communauté des Pratiques de Lutte contre la Corruption (CPLC), Mme Traoré Mariétou Sénou, a expliqué que l’organisation d’une telle conférence au sein de la faculté qui forme les futurs magistrats du pays, dans le cadre de la 6ème édition de la semaine, est une occasion d’attaquer le mal à la source et de montrer les multiples préjudices de la corruption aux jeunes afin qu’ils s’éloignent de la pratique.

Moussa Samba Diallo

Source: Le Républicain– Mali
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