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Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme : «La crise sécuritaire fait que les enfants sont privés d’un grand nombre de droits tel que le droit à l’éducation, le droit à la santé… »
Publié le jeudi 10 mars 2022  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Prise en charge psycho-sociale des enfants victimes de violations
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L’hôtel Salam de Bamako a abrité, le mercredi 09 mars 2022, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation de 120 acteurs de la chaîne judiciaire sur la prise en charge psychosociale des enfants victimes de violation de leurs droits. Cet atelier de trois jours entre dans le cadre du Projet d’Appui à la Protection des Enfants Victimes de violation de leurs droits (PAPEV), financé par l’Agence Italienne pour la coopération au développement (AICS) et mis en œuvre par le HCDH (Haut commissariat des droits de l’Homme). Ledit Projet soutient les institutions maliennes pour améliorer la législation et les services disponibles pour les enfants dont les droits ont été violés. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, a fait savoir que la crise sécuritaire au Mali fait que les enfants sont privés d’un grand nombre de droits tel que le droit à l’éducation, le droit à la santé.


Cette cérémonie était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence de la Coordinatrice Pays de l’AICS, Mme Kassogué Claudia BERLENDIS, des participants et d’autres personnalités. Dans son discours, Andréa ORI du bureau régional du HCDH a indiqué que cet atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement de capacités des acteurs de la chaîne judiciaire au Mali. A sa suite, la Coordinatrice Pays de l’AICS, Mme Kassogué Claudia BERLENDIS, a exprimé sa satisfaction sur les progrès réalisés en matière de protection de l’enfance au Mali. Avant d’ajouter que l’Italie accorde une attention particulière à la protection des droits des enfants et reconnaît le principe de « ne laisser personne à côté », ainsi comme indiqué dans l’agenda 2030 des Nations Unies. « Nous sommes très heureux des concrets progrès réalisés grâce à ce projet, mais le chemin est encore long et certains défis persistent, notamment dans le domaine de l’emploi à travers le travail des enfants, la traite, la mobilité forcée, le mariage précoce, les violences physiques, les MGF (mutilations génitales féminines), les grossesses d’enfants », a-t-elle dit. A ses dires, le projet PAPEV, financé par l’AICS et mis en œuvre par le HCDH, soutient les institutions maliennes pour améliorer la législation et les services disponibles pour les enfants dont les droits ont été violés. « Grace à l’activité d’aujourd’hui, on renforcera encore en plus la connaissance des acteurs judicaires, des officiers de police judiciaire et des travailleurs sociales sur le cadre légal et juridique de la protection des enfants, les techniques d’écoute, de dialogue et des approches thérapeutiques pour la prise en charge psychosocial des enfants victimes, la configuration et gouvernance des systèmes nationaux de protection des enfants », a conclu Mme Kassogué Claudia BERLENDIS. Pour sa part, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, a fait savoir que beaucoup de structures au Mali œuvrent au quotidien pour assurer aux enfants, la prise en charge de leurs besoins physiques, éducatifs, sociaux, sanitaires et affectifs. « Les résultats engrangés par ces interventions, quoique satisfaisants à plusieurs égards, ne doivent pas occulter les défis que rencontrent les acteurs de la protection. Parmi ces défis, on peut citer la crise sécuritaire qui fait que les enfants sont privés d’un grand nombre de droits tel que le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à l’enregistrement. Aussi, en raison de cette crise sécuritaire : ils sont enlevés, recrutés et exploités par des groupes armés ; ils sont victimes d’actes de violences graves à plusieurs niveaux ; exploités pour des rôles de second plan, tels que rapporteurs, cuisiniers et porteurs, soumis à l’endoctrinement, à la formation aux combats, exposés à l’exploitation sexuelle et autres traitements inhumains et dégradants ; ils peuvent également être forcés à commettre ou être impliqués dans des infractions graves, y compris des actes de terrorisme, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », a souligné le ministre. Aux dires de Mamoudou Kassogué, le présent atelier illustre les nombreuses actions par lesquelles le PAPEV entend contribuer au renforcement du Système de protection et de promotion des droits de l’enfant au Mali. Il s’agit, à travers cet atelier, dit-il, de renforcer les compétences des acteurs de la protection afin d’assurer la qualité de l’offre de services pour le bien-être des enfants ; d’informer les acteurs sur la nécessité de créer une synergie et de proposer un paquet assez complet en matière de protection.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain– Mali
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