La Franco-malienne élue en France, Mme Djénéba Kéïta, estime que la Journée internationale de la femme n’est pas une journée de festivités, mais une journée d’actions, de sensibilisations, de mobilisations et de bilans en faveur de la lutte pour les droits des femmes encore tellement bafoués dans certaines parties du monde.
Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Djénéba Kéïta : Je m’appelle Djénéba Kéïta, franco-malienne élue en France à plusieurs fonctions : 3ème vice-présidente de la Métropole du Grand Paris, maire-adjointe à la Ville de Montreuil, conseillère territoriale Est-Ensemble et cheffe d’entreprise.
Quel sens donnez-vous à la Journée internationale des droits de la femme ?
Cette journée n’est pas une journée de festivités, mais une journée d’actions, de sensibilisations, de mobilisations et de bilans en faveur de la lutte pour les droits des femmes encore tellement bafoués dans certaines parties du monde. En tant qu’ancienne présidente du Centre Hubertine Auclert en France (Centre de ressources pour l’égalité femmes-hommes) cette journée revêt un sens particulier eu égard au chemin parcouru sur cette question.
“Rôle et place de la femme dans la refondation du Mali” est le thème national de l’édition 2022, quel est votre point de vue sur ce thème ?
Le thème choisi cette année au Mali : “Rôle et place de la femme pour la refondation du Mali” est de circonstance. En effet, dans les périodes difficiles de l’histoire, les femmes ont permis d’assurer la sauvegarde de leur peuple par leur travail assidu, leur rôle protecteur et organisateur. Quand le pays est en danger, les femmes apportent une dynamique sécuritaire par leur clairvoyance et leur efficacité. Ce sont toujours les femmes qui ont su tenir dans l’ombre les rênes de la famille, aujourd’hui elles doivent tenir les rênes du pays pour combattre l’insoutenable légèreté de l’égo masculin.
Quel bilan faites-vous de l’application de la Loi 052 ?
La Loi 052 a permis de faire quelques progrès sur la parité, mais cela ne suffit pas. En effet, l’article 2 devrait être modifié et indiquer une parité de 50%, de même l’article 3 devrait être mieux défini car en zone rurale cela pourrait induire à limiter les candidatures à 2.
Pouvez-vous nous parler de votre association, entreprise, poste… ?
Effectivement, je dirige une entreprise spécialisée dans le Conseil et le Consulting.
En tant qu’entrepreneure ou leader féminine, avez-vous un message à l’endroit de vos sœurs et filles ?
En tant que leader féminine, mon message à l’endroit des femmes et des jeunes filles est cette citation de Michèle Obama : “En tant que femmes, nous devons nous lever pour nous-mêmes. En tant que femmes, nous devons nous lever pour les unes et les autres, en tant que femmes, nous devons nous lever pour la justice pour tous.”