Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des femmes (JIF), le consortium composé de 16 Organisations d’Enfants et Jeunes (OEJ) a organisé, le samedi 12 mars 2022, à l’hôtel Salam de Bamako, un Panel intergénérationnel sous le thème «Refondation du Mali : Quel rôle pour les organisations de défense des droits des femmes et des filles ». L’objectif général de ce panel est de ccontribuer à une mobilisation sociale en faveur du leadership féminin dans le contexte actuel de la refondation du Mali et promouvoir la participation des Organisations d’Enfants et Jeunes (OEJ) à tous les niveaux décisionnels afin que les communautés puissent jouir pleinement de leurs droits.
La cérémonie d’ouverture des travaux a enregistré la présence des membres du consortium composé de 16 Organisations d’Enfants et Jeunes (OEJ) dont Kadiatou Koné, en présence de l’ancien Premier ministre du Mali, Moussa Mara, du représentant de l’Ambassade du Canada au Mali, Farid Ayoub, des panelistes comme Lalla Wangara, Salimata Togora, Mme Diané Aïssata Sarr, Maïmouna Dioncounda Dembélé, avec comme modératrice Tenin Samaké. Selon la représentante du consortium des 16 Organisations d’Enfants et Jeunes (OEJ), Kadiatou Koné, la journée Internationale des droits de la femme est célébrée le 08 mars dans de nombreux pays à travers le monde. C’est une occasion, dit-elle, de faire le point sur les luttes et les réalisations passées et surtout de préparer l’avenir des futures générations de femmes. « L’égalité et l’autonomisation des femmes font parties des 17 Objectifs de développement durable, mais elles sont également partie intégrante de tous les aspects d’un développement inclusif et durable. Le gouvernement malien, au cours des dernières décennies, a particulièrement mis un point d’honneur à la représentativité des femmes et à leur autonomisation », a-t-elle dit. Selon Kadiatou Koné, les réalisations en faveur des femmes sont nombreuses. Cependant, elle a souhaité la nécessité de redoubler d’efforts pour protéger et promouvoir les droits, la dignité et le leadership des femmes. Pour elle, la Journée internationale de la femme doit également être le moment de réfléchir à ce qui doit être fait. « Le Mali Kura dont il est question, ne saurait se réaliser sans une réelle participation des acteurs des organisations de la société civile à une meilleure mise en œuvre des recommandations reformulées au cours des assises de la refondation. C’est fort de ce constat important que nous avons mis en place ce consortium composé de 16 Organisations d’Enfants et Jeunes (OEJ) dont l’Action pour la Promotion des Jeunes et Enfants Communicateurs (APJEC) assure le lead afin de commémorer la JIF pour porter la voix des plus vulnérables notamment les femmes à l’attention de l’État et des partenaires. Cette mobilisation concertée et coordonnée se veut être l’incarnation d’une nouvelle génération engagée prête à combattre les violations des droits humains, montrer un nouveau type de malien gage de développement et porteur des valeurs citoyennes », a-t-elle dit. Enfin, elle a indiqué que le thème donné au panel « Refondation du Mali : Quel rôle pour les organisations de défense des droits des femmes et des filles » est une invitation à une réflexion commune pour des actions concrètes en faveur de la gente féminine pour son épanouissement. Au cours des débats, l’une des panelistes, Lalla Wangara, a indiqué qu’il y a des facteurs qui font que les femmes ne sont pas très visibles sur la scène politique comme le manque de ressources financières et économiques. Par ailleurs, elle a mis l’accent sur la compétence, l’expérience et le professionnalisme des femmes pour pouvoir arracher des postes de responsabilité. Quant à l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, de vraies leaders femmes doivent se battre pour la cause des femmes. « Les femmes ne sont pas seulement des victimes, elles sont souvent des actrices », a conclu Moussa Mara.
Aguibou Sogodogo