Au cours de cette journée d’échange à l’initiative du Parena, Dr Ibrahima Sangho, Président de l’Observatoire pour les Elections et la Bonne Gouvernance au Mali – OBSERVATOIRE ; Lead de la Synergie 22 des OSC et Chef de la MODELE MALI a présenté une communication sur le thème « quel calendrier réaliste et raisonnable ? ».
L’expert en observation électorale établit dans sa communication le champ des reformes. selon lui, il s’agit : de consacrer l’organe indépendant et unique de gestion des élections (OGE) dans la Constitution et la Loi électorale, dans un souci de cohérence et d’efficacité technique et financière ; relire les attributions de la Cour constitutionnelle et les modalités de désignation de ses membres ; insérer dans la loi électorale la publication en ligne des résultats des scrutins par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats ; faire participer les cercles des 19 régions aux prochaines législatives ; revoir le nombre de 147 députés du recensement de 1996 ; changer le mode de scrutin pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale, majoritaire uninominal ou plurinominal à deux tours, en un mode de scrutin proportionnel ; supprimer la simple participation (15%) aux élections dans les critères de l’aide publique aux partis politiques pour les inciter à faire face à leurs objectifs de création à savoir la conquête et l’exercice du pouvoir.
A la question «Peut-on tenir le Référendum pendant la Transition ? », Dr Sangho répond : « À notre avis, il faut seulement tenir les élections présidentielle et législatives. Ces deux élections suffisent pour un retour à l’ordre constitutionnel normal. Le Président élu et la nouvelle administration organiseront les autres consultations référendaires et électorales ».
La présidentielle et les législatives à fin 2022.
S’agissant du calendrier réaliste et raisonnable, le Chef de mission de la MODELE MALI avance les élections- présidentielle et législatives- à fin 2022. Pour lui, « la relecture consensuelle de la Loi électorale et celle de la Loi Organique des députés du 05 mars 2002 s’imposent. Il serait souhaitable de tenir l’élection présidentielle couplée aux élections législatives. La tenue d’élections couplées, réussies au Burkina Faso, au Niger et dans d’autres pays de la sous – région, a montré qu’elle permet de gagner du temps et de réaliser des économies à grande échelle. La tenue de la présidentielle avant les législatives a très souvent permis au Président élu d’organiser, après son investiture, les législatives pour se constituer une majorité au parlement. »
Dr Ibrahima Sangho propose la convocation du Collège électoral en septembre 2022, la tenue du 1er tour de l’élection Présidentielle couplée à l’élection des députés à l’Assemblée Nationale en novembre et le 2ème tour de l’élection du Président de la République en début décembre.