La tuerie de personnes dites de nationalité mauritanienne à la frontière du Mali, ne peut qu’être le résultat d’un travail bien entretenu par des mains invisibles, qui vise à salir les FaMa et à créer une brouille entre le Mali et la Mauritanie.
Depuis quelques jours une vidéo circule sur les réseaux sociaux faisant mention de disparition d’éleveurs mauritaniens. « Il y a quelques jours, des éleveurs mauritaniens ont été portés disparus à Adel Bagrou (Est de la Mauritanie) où vivent et travaillent beaucoup parmi eux. Des éléments audio qui circulent sur les réseaux sociaux indiquent qu’ils ont été tués par l’armée malienne qui les a pris pour des terroristes ». A l’absence de chiffres officiels, le nombre de victimes va de 12 à 30 personnes d’une source à une autre.
Selon nos informations, face à cette situation, la Mauritanie n’a pas attendu les conclusions de l’enquête annoncée par l’armée malienne. Le ministre mauritanien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur malien à Nouakchott Mohamed Dibassi, le mardi dernier, pour lui faire part de la « vive condamnation des récents actes criminels récurrents perpétrés par des forces armées régulières maliennes contre (les) citoyens innocents et sans défense sur le territoire malien ».
Ces actes interviennent au moment où ce pays frère a accepté d’ouvrir ses frontières au Mali suite à la fermeture des frontières de la Cédéao. Ils interviennent également au moment où les autorités des deux pays travaillent à renforcer leurs coopérations économiques depuis l’embargo sur le port de Dakar et celui d’Abidjan. C’est dans cette dynamique que des tonnes de marchandises maliennes passent par le port de Nouakchott pour Bamako.
Comment dans un tel contexte nos forces de sécurité vont vouloir s’attaquer à des ressortissants mauritaniens au risque de freiner ou rompre les relations amicales entre les deux pays ? Ces attaques ne sauraient qu’être l’œuvre des personnes malintentionnées qui n’aspirent qu’à ce que le Mali soit davantage isolé. Sachant bien qu’entre le port de Conakry et Nouakchott, les operateurs économiques maliens ont opté plus pour le dernier à cause de la praticabilité de la route, les auteurs des tueries veulent instaurer un coup de froid entre les deux pays.
Pour ne pas tomber dans le filet des ennemis qui ne cherchent qu’à tout faire pour semer le chaos, les deux pays ont intérêt à travailler rapidement pour dépasser ces « incidents ».
C’est bien ce qu’à compris les deux parties qui sont en train de multiplier les rencontres pour trouver une issue à cette situation. Le Président de la transition et le chef de l’Etat Mauritanien ont échangé au téléphone, s’en est suivi l’envoi d’une délégation ministérielle en Mauritanie. Décider à ce que la vérité soit dites, les autorités maliennes ont promis l’ouverture d’une enquête sur l’assassinant des jeunes Mauritaniens.
Dans cette affaire à l’allure de main invisible, seuls la vigilance des deux parties est de nature à déjouer les coups bas.