Le 26 février 2022, Ainea Ibrahim Camara a procédé à sa propre cérémonie d’investiture à Abidjan en qualité de président de la transition civile du Mali. La cérémonie a été suivie par deux conférences de presse. La première rencontre avec les journalistes, c’était à la citée des Rails au Plateau au Novotel et la deuxième à Angré à la huitième tranche dans la commune de Cocody. Depuis, certains Maliens établis en Côte d’Ivoire soupçonnent le Haut conseil des maliens de l’extérieur, à travers son conseil de la RCI de soutenir Ainea Ibrahim Camara, le fameux président imaginaire de la transition malienne.
Le Conseil de base de la Côte-d’Ivoire dirigé par le vieux Hamet Diawara a-t-il été induit en erreur par sa vice-présidente, Madina Diallo dans cette aventure sans issue ? Qui serait derrière ce projet funeste de Ainea Ibrahim Camara ? Bénéficie-t-il du soutien des Maliens de l’extérieur pour oser s’autoproclamer président de la transition civile du Mali, à partir du 27 février 2022 ?
En attendant la réponse à ces différentes questions, certains Maliens de la Côte-d’Ivoire accusent ouvertement le Haut conseil des Maliens de l’extérieur d’être en connivence avec Ainea Ibrahim Camara dans son projet satanique de déstabilisation des institutions de la transition depuis le pays d’Alassane Dramane Ouattara. Notre interlocuteur a été on ne plus clair, « les deux conférences ont été organisées avec le soutien de certains membres du Haut conseil des Maliens de Côte d’Ivoire qui ont démarché des Maliens pour adhérer à ce projet de déstabilisation des institutions du Mali ».
Notre source enfonce le clou. Selon lui, le samedi 26 février 2022, le président autoproclamé et sa fille accompagnée par Boubacar Diallo, l’un de ses proches collaborateurs ont été conduits au siège du Haut conseil des Maliens de Côte d’Ivoire par la vice-présidente, Madina Diallo, de la même structure pour une visite de courtoisie et de remerciement au président Hamet Diawara et ses membres pour leur soutien. « Au cours de cette visite, le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur en Côte d’ivoire et ses membres auraient reçu chacun une enveloppe. La séance a été sanctionnée par une photo de famille que les membres du Haut conseil ont dû faire disparaitre de la circulation », de sources sures.
Face à cette situation d’une extrême gravité, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur à travers son président, Habib Sylla, aurait décidé de suspendre le Bureau du Conseil de base de Côte d’Ivoire et mettre en place un bureau provisoire qui organisera très probablement les élections, étant donné que le mandat bureau de Côte d’ivoire a expiré depuis très longtemps.
Dans le souci du respect de l’éthique et de la déontologie, nous avons rencontré ensemble le secrétaire exécutif du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, Mamadou Camara et le chargé de communication, Souleymane Coulibaly. Nos deux interlocuteurs au siège du Haut conseil rejettent en bloc les accusations formulées à l’encontre des responsables du bureau de conseil de base de la RCI et mettent quiconque au défi d’apporter la preuve du soutien du Haut conseil des Maliens de l’extérieur en général et celui du Conseil de base de la RCI et son président, Mamet Diawara. « La rencontre entre Ainea Ibrahim Camara et le bureau du président Hamet Diawwara s’inscrit uniquement dans le cadre d’une visite de courtoisie accordée par Diawara à monsieur Camara en tant que Malien de la diaspora et non le président de la transition civile malienne autoproclamé », disent-ils.
Selon eux, il a été conduit par Madina Diallo et aucun membre du bureau ne savait qu’il s’agit de l’homme autoproclamé président de la transition. Informé de la forfaiture du président imaginaire, le président Diawara a organisé immédiatement une rencontre avec les membres de son bureau pour clarifier sa position et prendre des dispositions pour éviter tous contacts avec Ainea Ibrahim Camara. « Le Haut conseil des Maliens de l’extérieur est une organisation pour la défense des intérêts de la diaspora et non un instrument politique pour apporter le soutien à un projet de déstabilisation des institutions de la transition. Les Maliens de Côte d’Ivoire se désolidarisent de la démarche sans issue d’Ainéa Ibrahim Camara », ont-ils conclu.