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Aguibou Bouaré, président de la CNDH : « Les populations ne devraient pas être privées de la jouissance du droit fondamental à l’information »
Publié le vendredi 18 mars 2022  |  L'Observatoire
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© aBamako.com par FS
Réunion du cadre de concertation FSI/Population/CNDH et autorité
Bamako, le 18 Novembre 2020, la CNDH a réuni dans sa salle de conférence, les FSI, FDS et la société civile autour du projet "Appui aux Forces de Sécurité des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre l`impunité et le renforcement de leurs liens avec la population".
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Alors que le Gouvernement du Mali engage une procédure de suspension des médias RFI et France 24 sur son territoire, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, Aguibou Bouaré, estiment que les populations ne devraient pas être privées de la jouissance du droit fondamental à l’information.


Via son communiqué N°023 du mercredi 16 mars dernier, signé du porte-parole du Gouvernement, colonel Abdoulaye Maïga, non moins Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Gouvernement de la transition a exprimé sa profonde consternation face aux « fausses allégations faisant état d’exactions commises par les Forces Armées Maliennes (FAMA), contre des civils, de violation des droits de l’homme et du Droit International Humanitaire ».

Selon ledit communiqué, « ces fausses allégations sans aucun fondement ont été publiées respectivement à travers une déclaration de Mme Michelle Bachelel, Haute-commissaire des Nations Unies aux Droits de Thomme, le 08 mars 2022, un rapport de Human Right Watch, le 15 mars 2022 » et « un reportage de la Radio France internationale (RFI), le 14 et 15 mars 2022 ». « En considérant la synchronisation de ce matraquage médiatique, le Gouvernement en déduit la stratégie savamment préméditée visant à déstabiliser la Transition, démoraliser le Peuple malien et discréditer les vaillantes FAMa », peut-on lire entre les lignes du communiqué.

Pire, poursuit le communiqué, certaines allégations en particulier celles avancées par RFI, n’ont d’autres objectifs que de semer la haine en ethnicisant l’insécurité au Mali et dévoilent l’intention criminelle de journalistes dont certains n’ont pas séjourné au Mall, il y a plus d’un an.

Par conséquent, le Gouvernement malien « rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes FAMa, engage une procédure, conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion de RFI en Ondes courte et FM et de la télévision France 24 ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national ».

Le Gouvernement de la Transition a saisi la même occasion pour interdire « à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens, la rediffusion, et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France24, dès l’entrée en vigueur de la mesure de suspension ».

« Les agissements de RFI et de France24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôletristement célèbre de la radio « Mille Collines dans un événement tragique survenu en Afrique », rappelle le Gouvernement de la Transition. Lequel réaffirme son soutien total, ainsi que celui du Peuple aux vaillantes FAMa « qui respectent les droits humains et agissent toujours avec professionnalisme dans la lutte contre le terrorisme », mais réitère que tous les cas avérés de violation de droits de l’homme et du Droit International Humanitaire impliquant des éléments des forces de défense et de sécurité font systématiquement l’objet d’enquête impartiale et les auteurs sont toujours sanctionnés conformément à la législation nationale.

Les réactions des responsables de droits de l’homme n’ont pas tardé à pleuvoir. Selon le président de la CNDH, « les libertés d’expression, d’opinion, de presse sont garanties par la loi fondamentale du Mali et les instruments juridiques internationaux pertinents auxquels le pays a souscrit.

Les personnes physiques et morales coupables d’infractions aux règles de déontologie et de professionnalisme peuvent être l’objet de poursuites judiciaires ». Et Aguibou Bouaré d’asséner : « En revanche, les populations ne devraient pas être privées de la jouissance du droit fondamental à l’information. Nul n’est à l’abri de la violation de ses droits.»

La Rédaction

Source : L’Observatoire
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