Le gouvernement de la transition a démenti l’information selon laquelle les FAMa ont commis des exactions sur les civils. De ce fait, il suspend, jusqu’à nouvel ordre, la Radio France Internationale (RFI) et la télévision France24.
Ces 2 canaux médiatiques ont été suspendus sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre. C’est actuellement impossible de capter RFI ou la France24. ‘’ Le gouvernement du Mali rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes FAMa, et engage une procédure conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali, pour suspendre, jusqu’à nouvel ordre, la diffusion en ondes courtes et FM et de la télévision France24 ainsi que toutes leurs plateformes digitales sur toute l’étendue du territoire national’’, a affirmé le porte-parole du gouvernement, non moins ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga.
Par la même occasion, le gouvernement de la République du Mali interdit à toutes les radios et télévisions nationales ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens, la rediffusion ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France24.
Pour le porte-parole du gouvernement, les agissements de RFI et de France24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbres de la radio ‘’Mille Collines’’ dans un événement survenu en Afrique.
‘’ Ces fausses allégations, sans aucun fondement, ont été publiées respectivement à travers une déclaration de Mme Michelle Bachelet, Haute commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, le 8 mars 2022, un rapport de Human Watch, le 15 mars 2022 et un reportage de la Radio France internationale, le 14 et 15 mars 2022’’, a-t-il mentionné dans le communiqué.
La France a dénoncé, jeudi des atteintes graves à la liberté de la presse au Mali où la junte au pouvoir a ordonné la suspension de la diffusion des médias français, RFI et France 24 et s’est inquiétée de ‘’graves allégations d’exactions » dans le centre du pays.
‘’Paris déplore l’annonce faite par les autorités maliennes à l’encontre de ces deux médias ainsi que les restrictions imposées à l’ensemble des médias maliens’’, a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Toujours, selon le porte-parole du gouvernement, le gouvernement de la République du Mali réaffirme son soutien total, ainsi que celui du peuple aux vaillants FAMa qui respectent les droits humains et agissent toujours professionnalisme dans la lutte contre le terrorisme. ‘’ Le gouvernement rappelle que tous les cas avérés de violation de droits de l’homme et du droit international humanitaire impliquant des éléments des forces de défense et de sécurité font systématiquement l’objet d’enquête impartiale et les auteurs sont toujours sanctionnés conformément à la législation nationale’’, a affirmé le ministre Maïga .
Il invite le peuple malien à rester vigilant, à faire preuve de discernement et à soutenir les autorités de la transition dans leur mission de sécurisation du pays et de défense exclusive des intérêts supérieurs du peuple malien.
Dès le moment où RFI et France 24 ont diffusé ces « exactions par les FAMa contre les civils », le Collectif pour la défense des militaires (CDM) a fait un communiqué pour demander l’exclusion de RFI et France24 du territoire national.
À titre de rappel, il avait donné un ultimatum à ces chaines internationales pour faire leur valise.