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Les humeurs de Facoh : Le président atypique de la France
Publié le samedi 19 mars 2022  |  Mali Tribune
Emmanuel
© AFP par FRANCOIS MORI
Emmanuel Macron lors d`une dernier sommet du G5 Sahel par visioconférence le 16 février 2021
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E. Macron, un apolitique devint en 2017 Président de la République française en 2017 avec la complicité du Président sortant François Hollande, qui certainement connaissait bien son inexpérience politique, voire son amateurisme dans ce domaine. Le péché de François Hollande fut d’avoir disqualifié la gauche et la droite françaises bien expérimentées en politique au profit d’un transfuge, patron d’une certaine « République en marche « qui n’avait d’autre ancrage dans le paysage politique français que les milieux banquiers et financiers de France et d’Europe. Ses premières déclarations visant à mettre un terme à la Françafrique de ses prédécesseurs furent vite oubliées au profit du dilettantisme et de l’éloquence creuse dans des discours cousus de contradictions. Il avait péniblement battu la patronne du Front national devenu depuis Rassemblement national de Marine Le Pen avec un faible score dont nul ne se souvient plus. Un candidat à l’élection française de 2017, rendu impopulaire par les scandales financiers de sa femme, François Fillon avait eu la mauvaise idée durant la campagne, de le qualifier d’Emmanuel Maquereau, ce qui avait eu pour effet de lui valoir beaucoup de ralliement pour outrage et mépris à personnalité publique importante.

La division de la gauche et de la droite françaises éparpillées entre ambitions personnelles et contradictions internes favorisa la montée en puissance de ce banquier méconnu du grand public et que personne n’attendait à l’Élysée. La formation de son premier gouvernement associant les loups et les agneaux montra d’entrée de jeu que la France, tout en demeurant la 5è République devait s’attendre à toutes les dérives politiques et démocratiques possibles.

Macron fut le plus mauvais Président dans les affaires africaines sans compter sa politique intérieure qui fut la plus désastreuse de la 5è république. En tant que banquier, il démontra piteusement qu’un bon banquier n’est pas forcément un bon homme d’Etat par manque de culture politique dans ce domaine. Autant Nicolas Sarkozy fut un démon de la vie publique française, autant Macron en incarna le Satan avec en sus l’épouvantail du démagogue et du cynique.

Au début de son mandat, il avait caractérisé lors d’un voyage en Algérie la colonisation comme un crime contre l’humanité avant- d’en vanter les mérites plus tard, se contredisant lui-même. De la même manière, il avait fait du populisme aux ouvriers français avant de qualifier certains chômeurs et demandeurs d’emploi de fainéants qui ne faisaient rien pour sortir de la misère.

La gifle à l’Afrique vint à mi-mandat quand il accusa les Africains d’être à l’origine de leur propre sous-développement en faisant trop d’enfants. L’Afrique par sa démographie galopante serait donc responsable de son retard économique au moment où l’occident dégoûté des enfants au profit de la prospérité refusait d’en produire. Tout cela ne suffisant pas, Macron décida de faire du Gourma une terre de feu aux mains des narcoterroristes armés et financés par l’Elysée. Son ministre des Affaires étrangères a transformé les économies du Sahel en une gigantesque affaire familiale bretonne, sa région natale, d’où la colère des autorités de la Transition en tombant sur ces contrats faramineux pour la Bretagne, mais catastrophiques pour le Mali.

La « macronie », comme l’expliquent les politologues français, est un désastre pour les pays du Sahel. A preuve l’assassinat d’un chef d’Etat, Idriss Deby Itno du Tchad, deux coups d’Etat contre IBK et Christian Roch Marc Kaboré, rien que pour l’implantation des groupes terroristes au Sahel en vue d’y déstabiliser ses régimes.

François Hollande ne le dit pas, mais il doit se reprocher d’avoir favorisé l’avènement de ce jeunot à l’Elysée dont on pensait qu’il innovait dans tous les domaines, mais qui se montra plus conservateur que le Général De Gaulle.



Facoh Donki Diarra

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