Le secrétaire général de l’AMSUNEM, Seydou Patrice Dembélé exhorte le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta à s’assumer en écoutant tous les Maliens. « Personne n’est contre la transition, chacun a ce qu’il pense pour la sortie de crise. Ce n’est pas parce que tu ne penses pas comme X ou Y que tu es contre la transition. Il faut qu’on sorte de ce schéma, qu’on se parle, qu’on s’écoute et qu’on propose un chronogramme », dit-il.
La commémoration du 42e anniversaire de la mort de l’ancien secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Abdoul Karim Camara dit Cabral froidement assassiné en 1980, a eu comme thème cette année : « Le Mali à la reconquête de sa dignité et de sa souveraineté ». Ce thème est d’actualité, selon le secrétaire général de l’Amsunem, Seydou Patrice Dembélé. Il affirme que ce 42e anniversaire coïncide avec un moment très dur pour le Mali avec la crise multidimensionnelle, politique, diplomatique, institutionnelle et la vie chère. Pour lui, les actions qui ont été infligées à notre pays par la Cédéao sont inacceptables, illégitimes et illégales. « La vie devient insupportable », déplore-t-il. Il salue à cet effet, le patriotisme des enseignants qui ont levé leur mot d’ordre de grève suite aux sanctions de la Cédéao. « Par ailleurs, nous pensons aujourd’hui qu’il est nécessaire de proposer rapidement un chronogramme à la Cédéao pour qu’on puisse lever l’embargo », explique M. Dembélé.
Il faut rappeler que depuis 2013, l’Amsunem s’était opposée à l’arrivée d’une force d’interposition au Mali. L’association avait plutôt demandé à la communauté internationale de donner les moyens militaires en formation et en renseignement pour que nous-mêmes fassions notre propre combat et elle continue à le dire haut et fort. « C’est ça la souveraineté d’un pays », clame M. Dembélé.