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Mali : l’Opposition exige la mise en place d’une nouvelle transition
Publié le dimanche 20 mars 2022  |  AA.com
Conférence
© aBamako.com par MS
Conférence de presse du cadre d`échange des partis et regroupements de partis politiques
Bamako, le 11 décembre 2021 le cadre d`échange des partis et regroupements de partis politiques a tenu à la maison des aînés une conférence de presse
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Le Cadre d'échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie (opposition) a exigé, samedi dans un communiqué, la mise en place, à compter du 25 mars 2022, d'une nouvelle Transition au Mali, avec un nouveau Conseil National de Transition (CNT) et un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan.

« Le Malikura tant vanté se résume à la propagande et au populisme. Le Malikura, pour eux, c'est de nous dire qu’ils ont fait en 8 mois pour notre vaillante armée ce qui n'a été fait en 30 ans. Le Malikura, c'est la distribution des logements sociaux dans le clientélisme, le favoritisme et le népotisme. Le Malikura, c’est d'exposer le pays à des sanctions économiques et financières dans la seule volonté de confisquer le pouvoir. Le Malikura, c'est l'isolement diplomatique du Mali », a déclaré le Cadre d'échange des partis.

Et d'ajouter que « sur le plan de la Gouvernance, la responsabilité de l’ensemble des autorités de la transition est engagée sur le fait que le chef de l’Etat peine à fixer le cap et à siffler la fin de l’escalade. Le CNT n’interpelle pas le Gouvernement sur la gestion catastrophique de l’isolement de notre pays et l’absence de mesures de soulagement des souffrances dus à l’embargo, le Gouvernement étale à la face du monde son incapacité à conduire la transition vers la réalisation des vraies missions ».

« Pour toutes ces raisons évoquées, politique, gouvernance, économique et Social, que le Cadre exige la mise en place, à compter du 25 mars 2022, une nouvelle Transition avec la mise en place d'un nouveau Conseil National de Transition (CNT) et d'un nouveau Gouvernement de mission conduit par un Premier ministre non partisan », a affirmé l'opposition.

Le Cadre explique que « la nouvelle transition, à partir de cette date, doit être neutre avec un programme clair, centré sur le renforcement de la sécurité pour l’intégrité du territoire national, le retour rapide de l’ordre constitutionnel normal à travers l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes, l’apaisement du climat socio-politique, le renforcement de la relation entre notre pays avec ses partenaires ».

Soulignant que « la nouvelle Transition, que le Cadre exige, sera conduite par un nouveau Gouvernement de mission dirigé par un chef de gouvernement non partisan, consensuel, compétent, intègre et ayant une connaissance avérée des dynamiques politiques, économiques et sécuritaires du pays afin d’assurer une sortie honorable de notre pays de cette période de crise majeure unique dans l’histoire du Mali ».

Le Cadre a en outre rejeté le projet de loi non consensuelle de relecture de la loi électorale proposée au CNT et recommande l'adoption d'une loi électorale consensuelle qui avait été adoptée par la majorité de la classe politique avec le Ministère en charge de l'Administration Territoriale, la révision unilatérale de la Charte de Transition, conformément aux objectifs d'un pouvoir qui veut s'éterniser par tous les moyens.


Pour rappel, le Mali a annoncé fin 2021 une phase transitoire de cinq ans, suscitant des critiques et des sanctions des communautés régionales et internationales, notamment celles de la Cédéao, de l'Union africaine, de l'Uemoa de l'Organisation internationale de la francophinie, etc
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